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Mésusage des IPP 

  • L'HAS alerte sur les mésusages des IPP. L'HAS alerte sur les mésusages des IPP.
Article paru dans le journal nº 86

Bien que décriée du fait de certains effets secondaires particulièrement sévères (surrisque d’accident vasculaire cérébral, de cancer gastrique, d’infections pulmonaires, d’ostéoporose entre autres), cette classe de médicaments continue d’avoir l’aval des autorités de santé et de bénéficier d’un remboursement normal. Pourtant, de l’aveu même de ces dernières, ces produits prescrits chez 16 millions de Français le sont à tort dans 40 à 80 % des prescriptions selon le type d’indication ! Voici la liste de ces mésusages. Leur prescription est trop souvent associée à celle d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (ibuprofène, kétoprofène, diclofénac, célécoxib), d’un corticoïde, d’un anticoagulant ou encore d’un antiagrégant plaquettaire (aspirine, clopidogrel). De plus, seuls un âge égal ou supérieur à 65 ans et /ou d’un antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal justifient cette association. Autre mésusage ? Au cours du reflux gastro-œsophagien, si la durée de prescription dure au-delà de huit semaines sans contrôle fibroscopique. Et enfin, leur prescription par excès du souci préventif chez les tout-petits, les enfants et les seniors. Afin de réduire ces prescriptions, la Haute autorité de santé prévoit de mettre une fiche du bon usage de ces médicaments à la disposition du corps médical et un document pour le public. Cela suffira-t-il ? Il est légitime d’en douter, car le pli est pris autant chez les médecins que chez leurs patients. De plus, l’arrêt rapide de ces médicaments chez les patients souffrant de RGO ou d’UGD est assez souvent suivi de la reprise des douleurs digestives.

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