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Prescription d’IPP : il est (vraiment) temps de lever le pied

Article paru dans le journal nº 132

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), ces médicaments largement prescrits contre les brûlures d’estomac, sont décidément problématiques. Après de nombreuses alertes sur des risques accrus associés à la prise au long cours (cancer de l'estomac, surmortalité, cortège d'autres effets indésirables), une étude allemande de 2024, menée sur plus de 11 000 patients en soins intensifs, enfonce le clou.

D'après les résultats de cette étude, les patients ayant continué leur traitement d’IPP au-delà de huit semaines après un séjour en soins intensifs présenteraient un risque accru de pneumonie, d’événements cardio-vasculaires, de réhospitalisation et même de mortalité.

L’étude dévoile aussi un chapelet d’effets secondaires sournois : infections intestinales, reins en souffrance, vitamines en berne. Des effets secondaires qui s’accumulent en silence, alors que la prescription initiale n’est plus justifiée.

Ces résultats confirment ce que d’autres études avaient déjà mis en lumière : l’usage prolongé d’IPP est loin d’être sans risque. Trop prescrits et rarement réévalués, les IPP méritent une vigilance accrue pour éviter des conséquences potentiellement fatales.

Prescrire, février 2025.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé