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Post-AVC : marcher trente minutes par jour pour réduire de moitié le risque de décès prématuré

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AVC

Après un accident vasculaire cérébral, 40 % des patients gardent des séquelles importantes, et, de manière générale, leur risque de décéder de manière prématurée est augmenté. Pour diminuer les risques de récidive (qui sont de 10 %) ainsi que pour mieux vivre votre vie post-AVC, l’hygiène de vie est un facteur essentiel. C’est ce que vient appuyer avec force une étude récente de l’Académie américaine de neurologie (AAN).

Comme l’explique un des auteurs de l’étude : « Nos résultats suggèrent que faire un minimum d'activité physique peut réduire la mortalité à long (toutes cause confondues) chez les survivants d'un AVC [et ce particulièrement chez les moins de 75 ans]. Nos résultats sont passionnants, car seulement trois à quatre heures de marche par semaine sont associées à de fortes réductions de la mortalité. De plus, nous avons constaté une augmentation de ces bénéfices avec six à sept heures de marche par semaine. Ces résultats pourraient avoir des implications pour les recommandations d’hygiène de vie à proposer aux survivants d'un AVC à l'avenir. »

Dans cette étude publiée en août dans Neurology (la revue de l’AAN), les scientifiques ont comparé les risques de décès prématuré (c’est-à-dire avant l'âge « habituel » de décès) de 895 personnes d’un âge moyen de 72 ans ayant déjà subi un AVC à ceux d’un groupe contrôle de 97 805 personnes d'un âge moyen de 63 ans n'ayant jamais eu d'AVC. Chaque participant devait détailler le type et la durée d’activité physique effectuée chaque semaine durant environ quatre années et demie. Après avoir pris en compte d’autres facteurs pouvant affecter la survie (comme le tabagisme), les scientifiques ont découvert que les personnes ayant subi un AVC avaient en effet un risque de décès plus élevé (25 %) que le groupe contrôle (6 %). Ils ont ensuite découvert que, parmi le groupe de survivants d’un AVC, ceux qui marchent trois à quatre heures par semaine présentent un taux de décès de 15 %, contre 33 % pour ceux n’ayant pas eu d’activité physique, soit une diminution de 54 % du risque de décès.

Une activité physique particulièrement bénéfique aux moins de 75 ans

Le pourcentage était encore plus impressionnant parmi les personnes ayant subi un AVC avant l’âge de 75 ans. Dans ce groupe, 29 % sont décédés contre 11 % chez ceux ayant fait l’effort de marcher trois à quatre heures par semaine, soit une diminution de 62 % du risque de décès. De manière générale, les chercheurs expliquent que, parmi les personnes ayant été victimes d’un AVC, les moins de 75 ans qui font trois à quatre heures de marche par semaine (ou deux à trois heures de vélo qui sont un équivalent) ont environ 80 % de chances de survie en plus que les patients de la même tranche d’âge. Ainsi, en marchant simplement trente minutes chaque jour, tous les survivants d’AVC – et particulièrement les moins de 75 ans – augmentent substantiellement leur espérance de vie.

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Sources :

« Association Between Physical Activity and Mortality Among Community-Dwelling Stroke Survivors », Neurology, 2021.

« People with stroke who walk 30 minutes per day may have 54% lower risk of early death », Sciendaily.com, 11 août 2021.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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