Sous antidépresseur, attention au sodium

Suite aux déclarations répétées d’accidents d’hyponatrémie (chute du taux sanguin de sodium) survenus au cours de traitements antidépresseurs, une équipe française a mené une étude rétrospective sur une période de dix ans (du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2013). Il en ressort que toutes les classes d’antidépresseurs exposent à ce trouble, mais plus particulièrement les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et de la noradrénaline (IRSNa).

Les manifestations cliniques de l’hyponatrémie varient considérablement selon le degré de gravité et de sensibilité individuelle ; cela va de la simple faiblesse musculaire au coma, voire au décès.

Pourtant, l’hyponatrémie n’est pas régulièrement citée dans la notice qui accompagne les traitements antidépresseurs. D’autre part, les médecins ne connaissent pas toujours cet effet indésirable potentiellement mortel.

Aussi, les chercheurs conseillent-ils de faire mesurer sa natrémie avant de commencer tout traitement, puis de la faire vérifier régulièrement.

D’autre part, se fondant sur 595 856 signalements enregistrés dans le monde, une autre équipe française a chiffré à 71 % l’augmentation moyenne du risque de développer une hypertension artérielle sous antidépresseurs de la classe des ISRS. Dans la liste de ces médicaments commercialisés en France, on compte le citalopram (Celexa, Seropram), l’escitalopram (Cipralex, Seroplex), la fluoxétine (Prozac), la fluvoxamine (Floxyfral), la paroxétine (Deroxat, Divarius) et la sertraline (Zoloft). Et sur la liste des IRSNa : la duloxétine (Cymbalta) et le milnacipran (Ixel).

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