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Repérez et traitez leurs allergies cutanées

Article paru dans le journal nº 15

Chez tous les animaux de compagnie, chez tous les animaux d’élevage, chez le cheval même, on connaît bien ces dermatoses allergiques (urticaire, eczéma…) d’origine alimentaire, parasitaire, médicamenteuse, chimique ou domestique. Le plus souvent, il est impossible d’en identifier la cause… mais, dès que les démangeaisons (prurit, grattage) s’installent, il faut les combattre, afin d’éviter toutes ces troubles secondaires qui entraînent des complications à tous les niveaux.

Lorsqu'un animal souffre d'allergies cutanées, la description de la lésion appartient à l’homme de science. Mais les maîtres, à tout instant, doivent s’assurer de l’intégrité de la peau… et, à la moindre lésion suspecte, il leur faudra soulager le malade et rechercher l’allergène.

Les médicaments locaux (homéopathiques*, phytothérapeutiques, chimiques, antibiotiques) sont rapidement efficaces, mais ils n’éliminent pas la cause, ne régénèrent pas la peau et parfois même, masquent l’agent pathogène, et surtout, ils n’agissent en rien sur le terrain du malade (tous les chiens ne sont pas allergiques à la salive des puces – tous les chevaux ne sont pas allergiques aux graminées – tous les chats ne sont pas allergiques à la laine…).

Les allergies cutanées apparaissent souvent chez des animaux jeunes, et sont alors associées aux allergies respiratoires et ORL.

Seule, l’observation constante et rigoureuse peut permettre de dominer la réaction allergique et d’éliminer les agents responsables.

L’allergie, c'est la gratouille

Les démangeaisons, le prurit… Les animaux se grattent… un peu, beaucoup, intensément… la nuit ou le jour… à l’ombre ou au soleil… le nez, les yeux, les oreilles, les babines, les pattes, la queue, le ventre, les flancs.

Les responsables sont partout : dans l’air, sur le sol, dans l’assiette, dans les lieux de repos, dans les placards, dans les plantes… Les allergènes jouent à cache-cache et, comme tout est possible, ils gagnent le plus souvent.

On dit que un Français sur deux est allergique.. alors, pensez à nos 15 millions de chiens et de chats, à nos chevaux, à nos moutons. L’ennemi rode et se niche dans nos maisons, nos étables, nos champs, nos forêts. Est-il pollen, moisissure microscopique, bactérie, plume, poil, fruits, médicament, bombe aérosol, tabac ?…

L’homme et l’animal supportent bien leur environnement pollué… mais une petite chute des défenses naturelles s’installe et tout craque… et les démangeaisons deviennent un calvaire.

Apprenez à repérer l'ennemi

C’est par une stratégie de fuite que commence un traitement.

  • A-t-on changé la marque de litière ?
  • A-t-on donné quelques morceaux de viande trop épicée ?
  • A-t-on donné à minou un plaid en laine ?
  • A-t-on bien vérifié qu’il n’y a pas de puces ?
  • A-t-on oublié les produits anti-parasitaires ?
  • Et la nouvelle plante ? Et ton nouveau tabac ?

Il y a ainsi mille questions à poser pour obliger l’ennemi à sortir du trou.

Les « anti-histaminiques » que vous délivrent les pharmaciens bien informés soulagent vite, mais n’évitent ni les récidives ni les complications. Un traitement de fond devient vite indispensable. Il en est de même avec un traitement homéopathique : les remèdes bien choisis agissent vite… mais, là encore, il faudra un traitement de terrain.

Vous êtes responsables de vos animaux, donc vous devez surveiller tout symptôme anormal, surveiller son alimentation et son hygiène… un parasitisme externe (puces, acariens, aoûtats) sera combattu immédiatement.

Les allergies cutanées sont les plus fréquentes et, mal soignées, elles aboutissent à une détérioration de l’état général.

Recherchez l'ennemi

Il vit peut-être sur ou dans la peau de votre animal :

  • Les puces (dont la salive entraîne des démangeaisons intenses chez les animaux sensibles,
  • Les poux,
  • Les aoûtats,
  • Les acariens (cheytetiellose, gâle, démodécie), sans oublier les bactéries, les champignons, les piqûres d’insectes.

Il se niche peut-être dans l’environnement :

aliments, médicaments, produits d’entretien, tissus, poussières, moquettes, tabac, sable, litière…

ATTENTION : pour combattre un ennemi, il faut choisir l’arme la plus efficace.

Aucun produit naturel ne peut tuer une puce, un acarien, une bactérie, une moisissure… Il faut faire confiance aux poudres, aux colliers, aux pipettes antiparasitaires, mais il faut savoir les utiliser : choisissez le jour et l’heure, en sachant que vous avez un peu de temps pour la surveillance.

Evitez pendant quelques heures tout contact avec un autre animal ou un enfant.

Pour les puces, n’oubliez pas de vérifier au peigne fin l’efficacité du produit.

Les médicaments homéopathiques

Dans tous les cas de « démangeaisons » allergiques :

POUMON-HISTAMINE 9 CH : 5 granules chaque soir, jusqu’à l’amélioration, puis 2 soirs par semaine pendant 2 ou 3 mois.
Chez les animaux qu’on sait allergiques, donnez à titre préventif (sans jamais relâcher votre attention) :

POUMON-HISTAMINE 15 CH : 1 dose ou 10 granules un soir par semaine.

Si on soupçonne que les parasites sont la cause des démangeaisons :

APIS 9 CH : 3 granules 3 ou 4 fois par jour, dès l’apparition des démangeaisons.

Si les démangeaisons sont localisées sur les paupières et les organes génitaux :

STAPHYSAGRIA 5 CH : 3 granules 2ou 3 fois par jour,

Si les démangeaisons sont dues à une allergie alimentaire et accompagnées de constipation :

DOLICHOS PRURIENS 5 CH : 3 granules 3 fois par jour.

Si le grattage provoque des lésions rouges, humides au niveau du menton, sous les pattes et autour de l’anus :

CISTUS CANADENSIS 5 CH : 3 granules 2 ou 3 fois par jour.

Si les démangeaisons sont si intenses que l’animal essaie de les soulager en se frottant contre le bas des meubles, les murs, les troncs d’arbres… le poil tombe et la peau s’épaissit surtout le long de la colonne vertébrale :

KALIUM BROMATUM 9 CH : 3 granules le soir.

Si le prurit est provoqué par les piqûres d’insectes (tiques, aoûtats, guêpes) :

LEDUM PALUSTRE 5 CH : 3 granules 3 ou 4 fois par jour.

Si les piqûres d’insectes ou d’acariens entraînent la formation d’une grosse vésicule brûlante, dont le prurit est soulagé par l’eau froide.

CANTHARIS 7 CH : 3 granules 2 fois par jour.

Les médicaments seront administrés pendant toute la durée des symptômes. Au fur et à mesure qu’apparaît l’amélioration, on espace les prises… mais attention, les rechutes sont fréquentes… et la reprise du traitement indispensable.

Lorsque l’allergie cutanée est provoquée par un agent non parasitaire (aliment, produit chimique, moquette…), et que des troubles digestifs s’installent, il sera bon de « drainer homéopathiquement » le malade. Il existe en pharmacie des formules complexes bien adaptées.

Personnellement, je conseille MA formule dont je connais l’efficacité :
FUMARIA + SAPONARIA + BERBERIS + PIX LIQUIDA    (tous en 4 CH). Donner 5 à 20 gouttes 2 fois par jour en fonction du poids de l'animal

Chez les « animaux allergiques », un tel drainage est conseillé 2 ou 3 fois par an.

Oligo-éléments

Seront surtout administrés à titre préventif chez des « animaux allergiques » fragiles – en cures de 6 semaines au moins 2 fois par an.

CUIVRE-OR-ARGENT : 1 prise 1 jour sur 2 en alternance avec
MANGANESE : 1 prise.

Médicaments phytothérapeutiques

ULMUS (orme) bourgeons ID : 25 à 50 gouttes en fonction du poids pendant 6 semaines. Recommandé chez les animaux de grande taille, si le grattage a provoqué des lésions suintantes.

CEDRUS LIBANI (cèdre) bourgeons ID : 25 à 50 gouttes, si la peau est sèche, squameuse et que le poil s’arrache facilement.

Traitements locaux

Pour les piqûres d’insectes, utiliser 1 ou 2 fois par jour, le mélange : CALENDULA TM + LEDUM PALUSTRE TM

Le vinaigre de cidre soulage les allergies cutanées provoquées par la salive des puces et les piqûres d’aoûtats.

La poudre d’argile verte est efficace chez les animaux vivant à l’extérieur.

Conclusion

Les médecines naturelles sont efficaces pour traiter les allergies de la sphère pulmonaire et ORL et les allergies cutanées.


Elles soulagent vite, sans provoquer de réactions secondaires… donc ouvrez votre « trousse d’urgence ».

Mais, apprenez à chasser l’ennemi, cet allergène futé, qui guette la moindre faille dans l’organisme. Quant tout va bien, restez vigilant et pensez que, pour éviter les récidives, il serait souhaitable d’établir un traitement de terrain.

Les médecines naturelles vous aident… mais apprenez à surveiller ceux que vous aimez… ne négligez jamais rien… et les crises allergiques sauront bien disparaître.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé