Accueil Animaux L’animal : un médicament comme les autres ?
L’animal : un médicament comme les autres ?
Nous faisons partie de la grande famille des animaux. Ils sont « nos frères » pour de nombreux peuples autochtones. En France, des millions de personnes possèdent des animaux de compagnie et leur parlent comme à un membre de leur famille. Après avoir observé ces personnes, une constatation s’impose : celles-ci sont moins stressées, moins tristes. Étant de meilleure humeur, elles ont bien souvent une meilleure santé.
D’un point de vue médical, chez les personnes qui possèdent un animal de compagnie, on observe une diminution des risques d’accident cardiaque. En effet, caresser un animal et l’observer attentivement en lui témoignant de l’affection permet à notre cerveau de sécréter des endorphines, excellentes pour la relaxation et donc pour le sommeil. L’animal aide à lutter contre la dépression et redonne goût à la vie. Sa seule présence rassure et apaise. Quant aux gens qui vivent à la campagne et côtoient des animaux au quotidien, il a été prouvé qu’ils développent beaucoup moins de maladies (du rhume aux allergies). Ils sont en quelque sorte immunisés grâce au contact permanent avec les animaux.
Une pratique ancienne : les animaux dans la tradition amérindienne
Traditionnellement, les peuples amérindiens ont toujours entretenu d’étroites relations avec les esprits des animaux sauvages. Ils les invoquent dans leurs chants, leurs danses, et dans les cérémonies chamaniques, où l’animal est un « esprit auxiliaire ». Pour eux, chaque animal possède une « médecine ». Selon la situation, ils font appel aux « esprits animaux » qui leur apporteront force, énergie, courage, confiance en soi, objectivité… Chaque animal est porteur d’un enseignement sacré. À titre d’exemple, le loup nous apprend à nous reconnecter avec notre instinct ; la loutre est un antidote aux soucis et à l’anxiété et enseigne à trouver de la satisfaction dans ce que nous avons et à aimer la vie plutôt que de la tolérer ; le corbeau nous invite à opérer des changements, à sortir de l’obscurité pour aller vers la lumière. L’ours, quant à lui, symbolise la force, mais aussi le courage qui est latent en nous. Quant à l’aigle, il est assimilé au « grand esprit » ; il nous apporte la clarté d’esprit.
« Zoothérapie »
Les témoignages sur les chats sont très nombreux : une femme victime de stress, ayant perdu le sommeil et l’appétit, ne sait plus que faire… Elle voit un psy, prend des médicaments, mais elle se sent toujours aussi mal. Or, c’est en adoptant un chat, suite à une émission, que cette dame retrouve une certaine joie de vivre. Il est d’ailleurs de plus en plus fréquent que les maisons de retraite acceptent les chats.
La « zoothérapie » existe depuis plusieurs années. Il s’agit d’une thérapie qui utilise la présence d’un animal domestique ou de compagnie auprès de personnes souffrant de troubles physiques ou mentaux. L’animal agit comme une sorte de médiateur en vue d’une amélioration physique et psychique du « patient ». Cette thérapie se pratique professionnellement en individuel ou en petits groupes.
Quasiment tous les animaux peuvent nous soigner, leur instinct leur permettant de ressentir les problèmes de santé d’une personne et d’y remédier par leur capacité à redonner de l’énergie et à réconforter. Parmi les animaux utilisés dans cette thérapie, on trouve principalement le chien, le chat, le cheval, le poney, et, dans les Andes, le lama.
Mais ici, nous parlerons de la thérapie avec des chiens, et plus particulièrement avec les Cavaliers King Charles. Urszula Surma, zoothérapeute, fondatrice de l’association Une patte – Un regard, pratique la « médiation par l’animal ». Avec ses chiens, elle se rend dans des maisons de retraite et des EHPADS auprès de personnes atteintes d’Alzheimer, mais aussi auprès d’enfants autistes. Pourquoi avoir choisi les Cavaliers King Charles en particulier ? Pour plusieurs raisons qu’explique Urszula : « C’est l’animal qui se prête le plus facilement aux besoins des personnes malades, souffrant de tension artérielle, stressées, anxieuses, frustrées, agressives… Ce sont des chiens très doux, qui n’aboient jamais et ne mordent pas ; ils sont enjoués, aimant les caresses et appréciant la compagnie humaine. »
Exprimer ses émotions
De petite taille, ils permettent en outre de se déplacer plus facilement de centre en centre. Durant les séances, Urszula Surma organise des animations en fonction des pathologies. Pour la tension artérielle, elle « place le chien sur les genoux de la personne, qui va le caresser, puis lui parler. Un échange, une communication s’établissent et, peu à peu, la tension artérielle baisse ». Pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives, elle s’appuie sur des « jeux interactifs, par exemple des petites boîtes contenant des croquettes que le chien devra ouvrir ».
« Ces jeux, explique la thérapeute, permettent aux malades qui ont des problèmes cognitifs de se surpasser en oubliant leur handicap et leurs douleurs. Elles expriment alors leurs émotions en toute quiétude, en se libérant totalement. » Avec les personnes polyhandicapées, sourdes ou malvoyantes, Urszula Surma « travaille surtout le toucher, les vibrations et l’affectif. Voir les sourires sur les visages est [sa] meilleure récompense ». En recréant du lien, on avance assurément sur le chemin de la guérison.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous
Des animaux contre l’asthme de l’enfant ?
La solitude tue
Sagesse animale, comment les animaux peuvent nous rendre plus humains, de Norin Chai (éd. Stock)
L’argilothérapie appliquée aux animaux
Préparez l'immunité de vos animaux avant l'hiver
Contaminé par votre animal ?