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L’hallali alimentaire

  • Le combat pour une alimentation de goût, de qualité et vivante n’est pas mort.Le combat pour une alimentation de goût, de qualité et vivante n’est pas mort.
Article paru dans le journal nº 94

Dès les années 1970, la question de la surpopulation mondiale et de l’alimentation a été au cœur de nombreux films. Films populaires comme L’aile ou la cuisse avec Louis de Funès, traitant du problème naissant de la malbouffe, ou des petits chefs-d’œuvre dystopiques comme Soleil vert de Richard Fleischer.

Plantant son décor en 2022, dans un New York surpeuplé et pollué, le réalisateur met notamment l’accent sur le manque de nourriture. Rareté de l’eau, disparition inexorable de la faune et de la flore, canicule quotidienne, surpopulation, n’en jetez plus ! Les autorités sont amenées à passer des accords avec une société agroalimentaire, Solyent, qui conçoit des aliments artificiels. Sous forme de tablettes de différentes couleurs, Solyent assure que ses tablettes apportent tous les nutriments dont le corps à besoin. Une nourriture sans saveur, sans plaisir, qui fait juste le job, et dont l’origine est inavouable.

Quant à L’aile ou la cuisse, la visite de l’usine agroalimentaire du géant Tricatel alias Julien Guiomar est pour le moins… savoureuse. Une carcasse de poulet qu’un robinet inonde d’une pâte industrielle douteuse avant qu’une machine la thermoforme en poulet. Enfin, passant dans une cabine, le machin est coloré par des injecteurs, et zou, voilà un poulet fermier sous cellophane prêt à être étiqueté et distribué.

Bien sûr, ce n’est que de la science-fiction… Mais c’est peut-être ça le pire. Car la réalité dépasse toujours la science-fiction. Prenez la Banque publique d’investissement (BPI), celle qui accompagne entreprises et start-up dans leur projet. Sur son site, on peut lire l’inquiétude suivante : « Comment continuer de produire et de consommer, sans prendre en compte l’augmentation de la population mondiale, la limite de nos ressources naturelles, les pollutions et les dérèglements climatiques ? » Alors la BPI accompagne les start-up de la food tech dont vous découvrirez quelques « innovations » dans notre sujet consacré à l’alimentation.

Rassurons-nous, le combat pour une alimentation de goût, de qualité et vivante n’est pas mort, et pour se donner du cœur à l’ouvrage, rien ne vaut le spectacle du Dr Paul Dufour, alias Jean-Pierre Marielle qui, dans Calmos, se repaît de bonne chère dès minuit, en rappelant que « quand on mange sain, sans produits chimiques, il n’y a jamais de contre-indications ».

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé