Accueil Conseils santé Quand la voix guérit l’âme
Quand la voix guérit l’âme
L’émergence des chants thérapeutiques est très ancienne, et nous pouvons l’observer sur tous les continents. Depuis des millénaires, des hommes guérissent l’âme des malades uniquement par la vibration de leur voix, par des mots murmurés ou chantés. D’où vient le pouvoir étonnant de ces chamans ?
Des chants rauques, graves et puissants des chamans sibériens aux mystérieuses mélodies des ikaros des chamans amazoniens, en passant par les cérémonies curatives des chamans-chanteurs hataali, dans de nombreuses cultures, des hommes-médecine utilisent leur voix et leurs chants pour rétablir l’harmonie intérieure et énergétique de leurs patients. Certes, il est difficile de définir le chaman, qui est à la fois un thérapeute, un devin, un guide, un prophète, un sage… Chaque peuple a un nom vernaculaire pour désigner ce personnage hors norme, ce grand voyageur de l’esprit. Ces chants possèdent une puissance spirituelle que l’on a parfois du mal à imaginer dans notre société occidentale cartésienne. En effet, ils guérissent.
Pour Thomas Bouchez, qui a été initié aux pratiques chamaniques amazoniennes, « le chaman est un charmeur d’âme ». Par ses chants, il va ensorceler l’âme du malade afin que celle-ci s’ouvre et soit réceptive aux soins. Lors d’une cérémonie curative avec l’ayahuasca, boisson aux puissants effets psychotropes, le chaman parle la langue des Esprits, une langue souvent incompréhensible pour les non-initiés qui est un savant mélange d’une langue indigène (quechua, shipibo, ashaninka), d’espagnol, de sifflements et de sons inventés par le chaman. « Les mots n’ont pas d’importance ; seules comptent les vibrations. Le patient doit se laisser bercer, emporter par les sons. En quelque sorte, ces chants sont des clés vocales, des chants d’appel. » En effet, pour soigner, le chaman fait appel aux esprits auxiliaires (des plantes telles que l’ayahuasca ou l’Esprit du tabac), ou des Esprits animaux (tels le jaguar ou le colibri). Il se connecte ensuite à l’âme du patient et chante sur lui des mélodies qui vont effectuer un travail vibratoire d’harmonisation et de soin.
Bonnes vibrations
La première action est de purifier le corps et l’esprit, puis d’apaiser la conscience en éliminant les craintes, ce qui apaise la souffrance. Pour un chaman, tout se soigne grâce aux sons et aux bonnes vibrations. Il ne faut pas oublier que le chaman voit « les yeux fermés ». Parce que tout est énergie, il peut lire (comme avec un scanner) ce qui se passe dans le corps et l’esprit de son patient. On est dans le domaine du « subtil ».
Pascal Lacombe, observateur des sociétés amérindiennes qui s’est également rendu plusieurs années de suite dans l’Amazonie péruvienne, témoigne : « Les ikaros sont des cartes détaillées et minutieuses de l’inconscient. Ce sont des guides précieux pour cheminer mentalement lors d’une cérémonie d’ayahuasca ; un bon ikaro nous permet d’avancer en territoire inconnu. Il donne accès à des espaces cosmiques infinis. Il guide la conscience jusqu’au niveau cellulaire, voire moléculaire. » Il existe de nombreux ikaros, chaque chaman ayant ses propres chants. Ceux-ci se transmettent d’un chaman à un autre.
De même, chez les Indiens Navajos, l’homme-médecine nommé hataali joue le rôle d’intermédiaire entre le patient et les êtres sacrés, les Yei, qu’il va invoquer lors des cérémonies. Durant plusieurs années, il va mémoriser de nombreux chants sacrés et prières. C’est un long apprentissage qu’il effectue auprès d’un membre de sa famille, ou bien avec un maître hataali qui lui transmettra son savoir. Alors que certaines cérémonies ne durent qu’une journée, d’autres, comme « la voie de la nuit », peuvent durer neuf nuits. Les premiers jours, les chants sont destinés à la purification, alors que les quatre derniers jours sont consacrés à la guérison.
La puissance des vibrations de la voix est rarement soupçonnée par ceux qui ne pratiquent pas eux-mêmes. Pourtant, plusieurs personnes soignent avec leurs voix. Pour Pascal Gautrin, « le chanteur qui utilise les sons du tambour et de la voix peut modifier le fonctionnement de son propre corps et de son esprit, mais aussi, s’il est thérapeute, agir sur les cellules physiques et psychiques de ses patients ». Comme le précise Pascal Aubry, « chanter, c’est voyager au cœur de soi et être en lien avec sa nature profonde, c’est se reconnecter avec toutes les parties de son corps ».
Masaru Emoto, célèbre scientifique japonais, a fait l’expérience que la vibration des sons et des mots pouvait changer la structure de l’eau. Après de nombreuses recherches sur les influences énergétiques sur l’eau, il conclut : « Les paroles, les mots, les sentiments et les énergies influencent l’eau et les cristaux. Comme avec la musique, un mot “négatif” ou prononcé trop fort entraîne une cristallisation dysharmonieuse, alors que des mots doux forment de magnifiques cristaux ! »
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous
Chamanes
le chant de la vie
Nathalie Lefèvre a testé le chant chamanique avec Karine Zeitoun
Nathalie Lefèvre a testé un stage de gestes chamaniques toltèques
Philippe Bobola, physique quantique et chamanisme