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Mieux supporter les chimiothérapies

Article paru dans le journal nº 27

Les traitements du cancer font des progrès et les chances de guérison augmentent chaque année, mais au prix de protocoles plus lourds et plus agressifs. Certains diront qu’on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs… Le Dr Ménat préfère offrir les meilleures solutions pour atténuer les effets secondaires.

Beaucoup de personnes ont peur de faire une chimiothérapie, et on peut les comprendre. Mais mon premier conseil est de les inciter à « aimer » cette chimio, car elle peut leur sauver la vie, ou au moins leur offrir de nombreuses années de répits pendant lesquelles ils profiteront de leurs proches.


Pourtant, à la veille d’une chimiothérapie, certains patients ont une telle appréhension qu’ils sont pris de nausées, voire de vomissements. On ne le répète pas assez souvent, mais il faut savoir que si l’on affronte le traitement plutôt que de le subir avec effroi, il se passera toujours mieux.


Quoi qu’il en soit, les chimiothérapies peuvent présenter de nombreux effets secondaires, et encore une fois, les médecines naturelles sont à même d’aider le patient à traverser cette épreuve dans les meilleures conditions.

Deux grands types de chimiothérapies


Il existe deux grandes familles dans les chimiothérapies :
– Les chimios dites « classiques », qui utilisent essentiellement des antimitotiques, c’est-à-dire des médicaments qui vont empêcher la division cellulaire (la mitose) et tuer ainsi les cellules cancéreuses, ou tout du moins freiner leur développement.


– Les nouvelles chimios, appelées parfois « thérapies ciblées », qui sont surtout des anticorps monoclonaux ciblant un récepteur particulier de la cellule. En bloquant ce récepteur, ils asphyxient la cellule cancéreuse qui ne se divise plus et finit par mourir.
Il est nécessaire d’expliquer le processus complexe de ces traitements, car les effets secondaires seront très différents
selon la chimiothérapie mise en place, d’où l’importance de connaître la nature des substances injectées.

Les principaux effets secondaires
des chimiothérapies classiques

Ce sont les plus fréquents et les plus connus. Ils touchent en particulier les tissus qui doivent se renouveler rapidement et qui sont donc agressés par ces médicaments gênant la division cellulaire. Parmi les principaux effets secondaires observés, citons les nausées et les vomissements, la colite, la chute des globules blancs et rouges ainsi que des plaquettes, certaines lésions des nerfs…

Les effets secondaires des anticorps monoclonaux dépendent du récepteur visé par le médicament, récepteur également présent sur certaines cellules saines. La toxicité du traitement est donc fonction des tissus concernés. Raison pour laquelle les effets sont très variables d’un produit à l’autre, d’où une prise en charge complexe.


On observe surtout des lésions des nerfs, de la peau et des muqueuses parfois impressionnantes, ainsi qu’une toxicité cardiaque dont il faudra se méfier, car elle apparaît de façon sournoise. Des bilans réguliers sont
réalisés pendant ces traitements et dans les années qui suivent.

Quels produits privilégier ?

Ces effets secondaires sont aussi très variables en fonction du terrain de chaque patient. Il n’est donc pas possible ici de donner des conseils exhaustifs. Toutefois, voici les grandes lignes que l’on peut appliquer quels que soient le traitement et le terrain :


1. Faire une diète aux jus de légumes ou au bouillon de légumes, voire un jeûne la veille, le jour de la chimio et le lendemain pour réduire les effets secondaires tout en augmentant l’efficacité des chimiothérapies.

2. Le Desmodium est la plante de protection du foie et sera utilisé pour toutes les chimios, mais surtout pour celles qui donnent des nausées.

3. Prendre des probiotiques le matin et des gélules à base de chlorophylle le soir permet de mieux réguler le transit et le confort intestinal.

4. Pour soutenir la moelle, et donc les globules et les plaquettes, il existe de nombreux remèdes, du plus simple au plus complexe. Nous utilisons souvent l’homéopathie et en particulier Medulos D8 de Weleda, mais aussi les oligoéléments comme le Cuivre-Or-Argent Oligosol, la vitamine C et la propolis qui, sans avoir d’effet spectaculaire sur la moelle, soutient les globules blancs et aide à lutter contre le risque infectieux.Si la chute des globules blancs et des plaquettes est plus importante, nous faisons appel à des produits particuliers, qu’on ne trouve pas toujours en France, comme :

– Les fragments d’ARN issus des travaux du Pr Beljanski qui ont un effet assez fidèle.
– Des sérocytol SRE, médicaments homéopathiques suisses.
Pour ces deux produits, il est nécessaire de demander l’avis d’un thérapeute. Sachez que pour le soutien des globules rouges, les remèdes naturels seront peu efficaces.

5. En cas de mycose buccale ou d’aphtes, les oncologues proposent souvent une sorte de sirop appelée communément « potion de Saint-Louis » à base d’antifongiques allopathiques et de bicarbonate.

Pour ma part, je propose aussi plusieurs produits naturels associés à des bains de bouche au bicarbonate, comme des probiotiques, voire de la chlorophylle en bain de bouche, des produits assainissants à base d’huiles essentielles comme le Quantabuccal qui soigne et rafraîchit la bouche et les gencives, des produits à base de colostrum pour favoriser la cicatrisation, comme le Quantabugast, un spray à la propolis pour agir directement sur les aphtes (action désinfectante et anesthésiante), et des bains de bouche avec un extrait de pépins de pamplemousse en cas de tendance aux mycoses. Notez que l’extrait de pépins de pamplemousse ne présente pas d’interaction avec les chimiothérapies.

6. Pour les effets secondaires spécifiques comme les lésions des nerfs et de la peau ou la toxicité cardiaque, de nombreuses solutions existent qui font appel en particulier à l’homéopathie et à certains complé­ments alimentaires.
On peut encore citer :


– De la coenzyme Q10 pour la protection du muscle cardiaque.
– De l’acide lipoïque à forte dose pour la réparation des nerfs.
– Des antioxydants comme les flavonoïdes pour la prévention des différentes lésions.
– Des oméga 3 associés à l’huile de bourrache pour les lésions cutanées et nerveuses.

Un protocole plus efficace


Les solutions pour permettre à un patient de mieux supporter sa chimiothérapie, quelle que soit sa nature, sont donc nombreuses. Il est d’autant plus important de les mettre en place rapidement qu’elles augmentent d’une part la capacité à suivre au mieux le protocole prévu par l’oncologue, et d’autre part son efficacité.

Agir au préalable, ne pas attendre


N’attendez pas de subit les effets secondaires pour agir. Dans certains cas, plus on attend, plus il sera difficile de les faire disparaître. Dès le début de la chimiothérapie, il faut se prendre en main, soigner son hygiène de vie, manger plus sainement, faire une activité physique régulière et entreprendre des traitements d’accompagnement adaptés à la chimiothérapie. Bref, il est important de renforcer le terrain, mais aussi d’assainir et de protéger l’organisme afin de mettre toutes les chances de son côté pour optimiser les résultats et traverser cette épreuve dans les meilleures conditions possibles. Demandez conseil à votre médecin.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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