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"Le but n’est pas de soigner le malade mais de répondre à des normes."

  • Il y a une puissance négative dans le mot Il y a une puissance négative dans le mot "cancer" qui est inacceptable.
Article paru dans le journal nº 94

Médecin généraliste, Philippe Baudon n’a rien contre les hôpitaux, ni les laboratoires. Son livre n’est pas un pamphlet de plus contre un système de santé abimé par la finance. Dans Le protocole de l’interdit, il rend la parole aux malades du cancer et à leurs familles, parfois réduits au rôle de cobayes dans des services à la pointe de l’oncologie. On y découvre le contrat derrière le soin, et des dommages humains parfois tolérés au nom de la recherche.

Vous dites que le diagnostic d’un cancer ne devrait jamais être annoncé sans préparation psychologique. La psychologie fait-elle vraiment la différence face à une maladie grave ?

Une étude américaine, menée l’année dernière, a montré que oui. On a pris deux catégories de patients identiques. Aux premiers, on a proposé de l’eau, une couverture s’ils avaient froid. Aux autres, on a assigné un numéro de lit, en passant les voir le moins souvent possible. On s’est aperçu que l’état du groupe numéro un s’améliorait 20 % plus vite. Ils pouvaient sortir au bout de quelques jours, contre dix pour les autres. Oui, la psychologie du personnel soignant est réellement un médicament.

D’ailleurs, vous proposez de supprimer l’utilisation du mot « cancer ».

Il y a une puissance négative dans ce mot qui est inacceptable. La personne, quand elle l’entend, elle s’écroule. C’est ce que dit Michel Onfray : quand on annonce à quelqu’un qu’il va mourir, on le tue deux fois. Il faudrait dire :« Vous avez une pathologie et on va s’en sortir ». Cependant, si vous ne dites pas au patient qu’il a un cancer alors qu’il en a un, il peut vous attaquer. Cela n’empêche pas le soin porté à l’annonce, la rendre moins agressive, considérer le système d’autodéfense du patient et dire cancer sans le dire.

Si les médecins étaient davantage dans l’émotionnel, ne risqueraient-ils pas de perdre leur faculté de prise de décision rationnelle ? Or c’est précisément cette capacité à trouver des solutions que la société attend de la médecine moderne.

Le problème est que face à un cancer, les hospitaliers traitent des données. Comme pour le Covid avec ce vaccin : on traite en fonction de résultats obtenus à des tests antérieurs. Le médecin est devenu un robot différé. Depuis une vingtaine d’années, on a mis les gens dans des cases et on traite les cases. Ce qui est sûr, c’est qu’on soulage mais qu’on ne guérit pas. Il y a peut-être une formation de psychologie à donner aux jeunes médecins qui ne sont pas du tout formés à la ­bienveillance. Le médecin généraliste est le praticien de proximité, celui qu’on a choisi, avec qui on se sent en confiance. Mais le médecin hospitalier ne connaît pas le malade et n’a pas besoin d’être particulièrement gentil. On ne peut pas faire n’importe quoi et banaliser la sensibilité humaine à l’aide de protocoles, de procédures et d’algorithmes. Ce n’est plus de la médecine.

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