Les Occidentaux s’empiffrent, la planète meurt

Alors que 60 % des adultes européens sont en surpoids ou obèses, des spécialistes nous avertissent : notre système alimentaire intensif est « en panne ». Il ne nous resterait plus que soixante récoltes pour « préserver l’avenir de nos enfants ». Un système qui n’est plus soutenable et qui, en plus de nous rendre malades, détruit tout simplement notre planète.

Dans un nouveau livre intitulé Agriculture régénératrice et régimes alimentaires durables (éd. Routledge, disponible uniquement en anglais), défenseurs de l’environnement, chercheurs et agriculteurs nous avertissent : « Ce que nous faisons maintenant définira les mille prochaines années. »

Certains se gavent, d'autres se privent...

Alors que nous détruisons notre environnement pour produire une alimentation délétère, un tiers de la nourriture est perdu ou gaspillé, 780 millions de personnes souffrent de la faim et trois milliards n’ont pas les moyens de manger sainement. En parallèle, aux États-Unis, près de la moitié des adolescents et les trois quarts des adultes sont en surpoids ou obèses (des taux qui ont plus que doublé par rapport à 1990).

D’ici à 2050, 80 % des adultes et 60 % des adolescents nord-américains seront en surpoids ou obèses. Une information qui a de quoi inquiéter quand on connaît la fâcheuse tendance de la France à mimer son voisin outre-Atlantique avec une décennie de décalage. Déjà, près de 50 % des Français sont obèses ou en surpoids, le tout accompagné du risque de maladies cardio-vasculaires, de diabète ou de cancers.

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Manger moins de viande, nos animaux aussi : les solutions

Il y a pourtant des solutions pour mettre un frein à cette malbouffe qui nous ronge. Pour commencer, nous n’avons pas besoin de manger autant de viande, et nous pouvons proscrire les produits transformés. En effet, nous sommes capables de tirer plus de 85 % de notre énergie d’aliments végétaux, et adopter un régime alimentaire de ce type réduit nos risques de décès (toutes causes confondues) de plus de 60 % et nos taux de cancer jusqu’à 40 %.

Nous pouvons aussi nous inspirer des peuples autochtones qui protègent 80 % de la biodiversité de la planète en prenant soin des 22 % de terres qui sont encore sous leur responsabilité. Ou encore diminuer la part de viande dans l’alimentation de nos animaux (qui contribuent à plus d’un quart de l’impact environnemental du secteur de l’élevage et consomment près de sept milliards de vertébrés chaque année). « Un changement révolutionnaire ne se produira que s’il est exigé par les consommateurs », rappellent ces chercheurs. Alors, à nos fourches et à nos fourchettes !

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