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Crise de foi chez les allopathes

Article paru dans le journal nº 40

Bonjour,

Chaque semaine plus de 3 millions de téléspectateurs suivent, sur France 2, la série « Nina » censée présenter la vie quotidienne d’une infirmière d’hôpital. Guy Debord adorerait... La France se passionne pour cette femme décidée de 39 ans, si proche de ses patients. Elle est si attentive à leur traitement, qu’elle est même capable de défendre leur cause auprès du corps médical. C’est beau comme l’Antique, disait Napoléon.

Une série est une fiction, c’est vrai, mais alors admettons aussi que la réalité du travail des infirmières hospitalières est à des milliers de lieues de cette fiction. Elles étaient d’ailleurs, mardi dernier, dans la rue pour faire entendre publiquement leur mécontentement : salaire, responsabilité pénale, reconnaissance des diplômes… la classique… Mais ce que dénoncent en tâche de fond les infirmiers, c’est qu’on leur demande de faire leur boulot le plus vite possible et, surtout, de faire du nombre. C’est compris ! Quant à leur avis sur les malades, sur les traitements et, bien entendu, sur les médecins, on préfère qu’ils le gardent pour eux. C’est clair ?

On sait pourtant que plus « un infirmier » a de patients sous sa responsabilité, plus leur risque de mortalité augmente. Un étude récente portant sur 19 millions d’hospitalisations au Royaume-Uni en a apporté la preuve indiscutable : lorsque le nombre de patients pris en charge par une infirmière passe de dix à six, la mortalité diminue de 20% ! Mais à l’hôpital, on n’a plus le budget pour perdre du temps avec les patients. Un infirmier pour dix patients, c'est déjà pour nous un objectif difficile à atteindre.

L’accompagnement, l’écoute, l’observation, pour nous qui côtoyons de près les médecines alternatives, ce n’est pas nouveau. Mais dans le monde de la médecine allopathique, c’est différent… Une révolte ? Non Sire, une révolution ! Cette révolution se nourrit du constat de tous ceux qui travaillent à l’hôpital : on ne peut plus assurer le service correctement. En haut lieu, on travaille beaucoup l’architecture, les espaces communs, l’ergonomie… On achète de coûteux appareils, mais dans les faits, on met les gens dans un lit contre le mur du couloir.

L’hôpital public sera bientôt obligé d’admettre qu’il travaille comme les hôpitaux des armées en campagne : en parant au plus pressé. On est très loin des attentes des malades… Sauf dans la série Nina…

Comment calmer les infirmières mécontentes (et épuisées)? Au ministère de la Santé, on a trouvé un bon truc. Elles auront la possibilité de vacciner les gens contre la grippe ! C’est pas chouette ça ? On avait déjà ouvert la vaccination aux sages-femmes et aux pharmaciens. Eh bien, les infirmier(e)s auront le droit de vacciner eux aussi. Moi je dis qu’on devrait proposer aux débitants de tabac…

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé