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2800 enfants cobayes d'un vaccin aux risques sous-estimés

Article paru dans le journal nº 53

Un nouveau vaccin contre la tuberculose a été testé sur près de 3000 enfants, après que des chercheurs ont affirmé qu'il était efficace et sûr. Cette fausse affirmation était fondée sur des résultats de recherche falsifiés.

Le British Medical Journal est revenu la semaine dernière sur un scandale autour des vaccins, peu médiatisé à l’époque où il a été révélé, en 2015. De quoi s’agit-il ? Du fait que des chercheurs de l’université d’Oxford ont «soigneusement sélectionné» (certains diraient «trafiqué») les données issues d’études animales sur un nouveau vaccin combiné contre la tuberculose (MVA85A + BCG), pour pouvoir passer à l’étape des études sur l’enfant.

Minimisant volontairement les résultats négatifs de quatre études animales qu’ils avaient menées, les chercheurs purent ainsi obtenir un soutien financier supplémentaire pour leurs recherches (plus de 8 millions d’euros) et passer aux études cliniques humaines. Ils testèrent ensuite, en toute tranquillité, le candidat vaccin sur 2800 jeunes enfants en Afrique du Sud en 2009, après avoir dit aux parents que le vaccin avait été «testé sur des animaux et était sûr et efficace».

Un premier bilan épidémiologique en 2013 démontrait l’inefficacité du vaccin chez ces enfants, des «résultats décevants» contrastant singulièrement avec les résultats des études animales présentées par les chercheurs. Et pour cause : une analyse indépendante ultérieure de 2015 démontrait que les résultats des études animales présentés avaient été tronqués. Pire encore, l’analyse révélait que le MVA85A diminuait l’efficacité du BCG, et que les animaux auxquels on avait injecté les deux vaccins mouraient plus rapidement, ce qui n’avait pas été rapporté.

Ce n’est pas la première fois que de telles pratiques de recherche sont mises au jour (voir cet autre cas, concernant le vaccin contre le papillomavirus) ou que les risques induits par la vaccination sont minimisés, y compris par les autorités de santé.

Source : BMJ janvier 2018.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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