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La nutripuncture, le langage de la vie revisité
Physique quantique et biologie d’un côté, médecine traditionnelle chinoise de l'autre, la nutripuncture se veut une nouvelle approche de la capacité d’autorégulation et met l’électromagnétisme, stimulé par des oligo-éléments, au cœur du processus vital. Une approche singulière un peu trop touche-à-tout pour certains, prometteuse et révolutionnaire pour d’autres. Explications.
Encore inconnue du grand public en France, la nutripuncture est une nouvelle approche de santé qui a pourtant trouvé des ambassadeurs de taille pour en assurer les relations publiques. Citons le réputé philosophe hongrois et « théoricien des systèmes », Ervin Laszlo, qui dit de cette méthode qu’elle est « pratique, très utile pour un cheminement d’évolution personnelle » ou encore, que c’est « une recherche qui analyse en profondeur la nature de l’organisme humain et la personnalité de chacun ». Citons aussi le sociologue Edgar Morin qui affirme qu’elle « apaise ce qui accable l’ensemble corps-esprit, une voie pour la vitalité de l’être ».
Mais la nutripuncture (nutri pour nourriture et puncture pour point de pression) n’est pas à catégoriser uniquement dans le domaine du mieux-être psychique. Elle est aussi une thérapie. C’est en clair une pratique très difficile à classer et son décryptage est un défi passionnant. Car la question qui s’ensuit laisse songeur : comment- « nourrir » des méridiens ?
Médecin omnipraticien, notamment acupuncteur et homéopathe, le docteur Pierre Mauvezin précise : « En nutripuncture, on ne fait pas de dispersion ou de tonification sur les méridiens, comme cela se fait souvent avec des aiguilles. Mais on va tout de même stimuler autrement certains courants énergétiques grâce aux effets catalyseurs de complexes oligométalliques. Cela accompagne notre vitalité naturelle et la nourrit, non au sens habituel, mais d’une façon singulière puisqu’il s’agit d’une information. Reste qu’il est vrai que ce label nutripuncture peut ne pas être immédiatement compréhensible. »
Une vision occidentale holistique
Un travail inédit sur l’information cellulaire via l’ingestion de comprimés polymétalliques, telle est donc en substance la nutripuncture. Ceci étant, gardons-nous de rapprocher trop rapidement cette thérapie de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) !
Certes, un thérapeute formé à la nutripuncture parlera de trente-trois courants vitaux qui ressemblent fort aux méridiens de la MTC. Il insistera probablement sur deux de ses dits « Mer-veilleux Vaisseaux », les vaisseaux Concepteur et Gouverneur qui apparaissent dès l’état l’embryonnaire. Certes, il pourra conseiller- la prise de certains comprimés (trente-neuf au total) censés avoir des effets tant sur des organes que sur des fonctions ou des émotions, comme c’est le cas en médecine traditionnelle où corps et esprit ne sont pas considérés comme séparés.
Par ailleurs, l’un de ces principaux comprimés, au nom mystérieux de « Régulateur Nutritionnel Cellulaire General » (RNCG), est aussi plus simplement nommé « Nutri Yin-Nutri Yang », qui fait référence à la nécessité de prendre en compte en permanence des équilibres contraires, comme en MTC. La nutripuncture postule que tout est interaction. Elle prend en compte les cinq sens, les biorythmes, les saisons, pour parler faiblesse ou regain d’énergie ou de vitalité, là où d’autres parlent de Chi ou de Prana. Enfin, elle affirme que l’on peut relancer notre capacité à l’autoréparation et à l’autoguérison. Ce que disent aussi les médecines traditionnelles…
Influencer la communication entre les cellules
Pourtant, la MTC seule est très loin d’expliquer la nutripuncture. De fait, reconnaît le docteur Patrick Verret, l’un des principaux fondateurs de l’approche, « nous n’avions au départ aucune idée du langage des méridiens. Mais j’ai toujours été persuadé qu’avant l’apparition d’un désordre cliniquement ou biologiquement décelable, il existait des déséquilibres d’ordre informationnel qu’il était fondamental de rétablir ». Dans les années quatre-vingt, le langage propre à la médecine quantique était donc déjà sous-jacent : comment faire passer des « informations » ?
Les premières recherches ont lieu à l’université d’Orsay (Paris-Sud) et passent notamment par des bases d’épigénétique. Science en pleine expansion, l’épigénétique explore la lecture des gènes (et non leur écriture même) et l’influence de l’environnement sur leur évolution. Divers travaux sont pris en compte, notamment ceux menés dans les années vingt par George Lakhovsky autour de l’impact de métaux sur des cellules dans le règne végétal.
Ainsi, une plante de pélargonium stressée par un agent extérieur comme Agrobacterium tumefaciens pouvait survivre et ne pas pourrir à condition qu’elle soit entourée par un circuit polymétallique. D’autres travaux confirmeront en outre que les oligométaux sont essentiels au comportement cohérent de la cellule. « Le mécanisme d’adaptation existe de tout temps, depuis le premier gamète formé de deux demi-cellules. Même en quantité infime, les oligo catalysent les réactions enzymatiques, maintiennent les membranes cellulaires et initient une synthèse protéique. Ce mécanisme peut être obtenu en laboratoire en chauffant l‘ADN mais, sur le vivant, il fallait un autre processus », résume le docteur Mauvezin.
Pallier les stress de l’organisme
Petit à petit, les premiers nutri (ou comprimés) complexes- sont donc créés, avec chacun une fréquence vibratoire censée impacter un circuit vital plus qu’un autre et des effets pouvant associer un organe ou une fonction à une émotion ou un comportement. L’objectif annoncé devient ambitieux : permettre aux cellules humaines de réagir face à des stress très divers et protéger l’unité corps-psyché. « Pour ce faire, on s’adresse aux 100 000 milliards de cellules qui réalisent chacune 100 000 réactions chimiques par seconde. Une incroyable et fantastique sagesse pour une harmonie complexe. Mais un stress, et c’est le désordre. Avec la nutripuncture, on redonne le LA,
on remet en route une juste circulation d’informations », précise Cristina Cuomo, auteur de nombreux ouvrages sur la question et responsable de formations.
Une approche informationnelle et instantanée
D’autres travaux sont venus conforter la vision des chercheurs sur l’usage de complexes- polymétalliques servant de répétiteurs et d’amplificateurs à des signaux électromagnétiques circulant dans l’eau, dont nous sommes composés à 99 %. Ceux d’Ahmed Zewail notamment, Nobel de chimie en 1999, sur les millions de réactions biochimiques qui se produisent à chaque instant dans l’organisme, ou encore ceux du professeur Luc Montagnier sur l’existence de signaux électromagnétiques à basse fréquence émis par l’ADN de chaque groupe cellulaire… Quant aux connaissances sur la lumière et les biophotons, soutenues notamment par le physicien allemand Fritz-Albert Popp, elles expliquent la rapidité de réaction des organismes à l’ingestion de nutri, « l’organisme déclenchant une communication quasi instantanée entre les cellules via les récepteurs gustatifs stimulés par les complexes- polymétalliques ».
Même si des changements semblent immédiats (ce qu’on a pu constater à partir de tests musculaires faits avant et après la prise de comprimés), on pourrait cependant douter de la permanence de l’effet obtenu. Ce à quoi le docteur Mauvezin répond qu’il s’agit de « relancer un processus en creusant à chaque fois un peu plus en profondeur, un peu comme une série de gouttes d‘eau aboutit à faire le lit d’une nouvelle rivière ».
De nouvelles pistes à explorer
Comme toute nouveauté singulière, la nutripuncture passionne ou affole, selon les cas. Les puristes de la MTC
estiment qu’on n’a rien inventé. Les sceptiques réclament plus de recherches spécifiques à son sujet, et ce même si des thèses ont déjà été soutenues dans des universités italiennes où elle est reconnue. Outre la chimie et la biologie, la médecine des quantas et la MTC, des connaissances sur la construction identitaire ou les étapes de la marche, selon les mouvements archétypaux étudiés par le neurochirurgien américain Temple Fay, éclairent aussi la nutripuncture. Autant dire que seule une solide formation multidirectionnelle permet de la maîtriser vraiment et d’apprécier les effets bénéfiques de comprimés fabriqués par un seul laboratoire.
Pourtant, les cadres de la nu-tri-punc-ture ont ouvert des formations du bien-être sur trois ans. Se bornant à dire qu’elle « n’est pas une thérapie », ils estiment qu’elle gagne à être appliquée « en complément d’une formation initiale ». De fait, de nombreux professionnels peuvent être intéressés (lire l’encadré ci-dessus). D’autant que la nutripuncture leur propose de s’auto-appliquer les protocoles afin d’être mieux centré dans leur corps pour mieux sentir ou écouter l’autre, ou encore de moins s’épuiser face à un patient. Globalement, cet aspect préventif ou correctif de la nutripuncture en fait, aux yeux d’Edgar Morin, un bodyguard très prometteur. À encourager.
La trousse de soins du nutripuncteur
Comme dans d’autres approches holistiques, notamment orientales, l’âge, le sexe, l’impact des saisons, des cinq sens, la posture, la présence et les cinq éléments seront intégrés comme facteurs à prendre en compte dans l’environnement qui peut influencer la communication cellulaire, et donc la posologie proposée qui viendra rectifier des informations. Trente-neuf complexes polymétalliques font partie de la trousse de base d’un nutripuncteur : le Régulateur Nutritionnel Cellulaire General (RNCG) censé jouer le rôle de locomotive pour dynamiser des circuits à soutenir, cinq nutri spécifiquement destinés au sexe masculin ou féminin, et trente-trois autres nutri liés à trente-trois circuits, en tant que fréquences cellulaires supposées spécifiques. Selon les besoins, on prendra soit le RNCG associé à quelques nutri (par exemple lors d’un stress occasionnel), soit une série de cinq nutri, à prendre impérativement dans un ordre précis. « C’est comme pour un numéro de téléphone : on n’atteindra pas le même interlocuteur si l’on fait le 01 22 56 17 que le 22 17 56 01. Il faut respecter une logique de circuits précis pour que la communication aboutisse », résume un formateur.
Un outil multidirectionnel
Chaque nutri décline non seulement un organe ou un pôle énergétique mais aussi des capacités (attention, créativité, orientation spatiale, centrage…) ou des états émotionnels ou comportementaux (don, pardon, timidité, tact, partage…). « On retrouve toute la psychodynamique de la vie : une fonction (par exemple, une artère) étant associé à un élan intérieur (par exemple la capacité de don), c’est une lecture globale applicable à tout, à condition que le patient veuille aller au-delà du symptôme », se réjouit le docteur Yvonne Parquer, ancien professeur de biologie à la faculté de Montpellier, qui n’a ouvert son cabinet de généraliste qu’après avoir rencontré cette nouvelle discipline.
De fait, la nutripuncture peut intéresser généralistes ou spécialistes : dentistes soucieux par exemple de la tenue des implants, naturopathes (ouverts aux interactions naturelles) ou ostéopathes (très sensibles aux mouvements du corps qui sont une des clés du diagnostic)… Des psychocomportementalistes, voire des coachs sportifs, l’utilisent aussi. Enfin, des études particulières sur la voix sont faites en Italie, des IRM des ères cérébrales enregistrant les effets de la prise de complexes polymétalliques.
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