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Sucre et chercheurs complaisants : de la poudre aux yeux des consommateurs

Article paru dans le journal nº 39

Depuis quelques années déjà s’accumulent les études indépendantes qui mettent en évidence l’implication du sucre et des glucides à indice glycémique élevé dans la genèse du surpoids, du syndrome métabolique, du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires qui en découlent (infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral). Dans le même temps, certaines graisses parmi toutes celles qui avaient été mises au pilori par le pouvoir médical il y a de cela quelques décennies sont peu à peu dédiabolisées : outre les oméga 3, 9 et 6 – ces derniers sous certaines conditions –, quelques acides gras saturés et les acides trans naturels. Ces données contredisent les recommandations officielles mises en place à la fin des années 1960, dont le fameux «Mangez moins gras !» qui est encore l’un des piliers du PNNS (programme national nutrition santé), dont les dirigeants de notre pays sont si fiers !

Une scientifique, interpellée par le schisme patent qui existe aujourd’hui entre la réalité scientifique et le discours médical, en a cherché la raison et l’a découverte en étudiant les circonstances dans lesquelles les normes édictées encore de nos jours par les diverses autorités de santé avaient été mises en place en 1967 : trois scientifiques de Harvard d’alors avaient accepté une somme d’argent (estimée à environ 50 000 dollars actuels) de la part de la Sugar Research Association – depuis rebaptisée Sugar Association – pour signer un état des lieux de l’implication du cholestérol et des graisses dans la genèse des maladies cardiovasculaires. Le hic, c’est que les études retenues pour cet article ont été sélectionnées par l’industrie sucrière, et non en toute indépendance, comme on aurait pu l’espérer, par les chercheurs. La publication des conclusions de cette soi-disant étude dans The New England Journal of Medicine, revue médicale mondialement respectée, a fait le reste...

Marion Nestle dans Jama, septembre 2016.

 

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