Accueil En bref Régime cétogène : un potentiel atout contre la sclérose en plaques
Régime cétogène : un potentiel atout contre la sclérose en plaques
Une nouvelle recherche prometteuse met en relief l’intérêt du suivi d’un régime cétogène pour les patients souffrant de sclérose en plaques. Les chercheurs attachés à l’université UVA en Virginie (USA) présenteront leurs résultats finaux lors de la 74e réunion annuelle de l’Académie américaine de neurologie le 2 avril 2022.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune, inflammatoire et dégénérative du cerveau et de la moelle épinière (riche en neurones) dont les causes restent encore inconnues. Cependant, certaines preuves épidémiologiques suggèrent qu’elle est le résultat d’une interaction complexe entre les gènes et les expositions environnementales. Or, l’alimentation, qui est un facteur environnemental non négligeable et de plus modifiable, se retrouve forcément au cœur des recherches menées autour de la sclérose en plaque. Ainsi, parmi les voies envisagées pour influencer la progression de la SEP et réduire ses symptômes, on retrouve celle des régimes spécifiques tels que le régime Swank, le régime Wahls, le régime méditerranéen et aujourd’hui le régime cétogène ou « keto ».
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En effet, selon une récente étude américaine(1), les patients atteints de SEP trouveraient un bénéfice à respecter un tel régime. Menées par le chercheur et spécialiste de la SEP J. Nicholas Brenton, les analyses ont porté sur 65 patients atteints de sclérose en plaques récurrente-rémittente (forme la plus courante de la maladie), et durant une période de six mois. Les premiers résultats montrent que les patients adhérant au régime « keto » marchaient plus loin et plus vite qu’avant la diète. D’autres avantages ont également été mis en exergue tel que la réduction de la masse grasse totale ainsi que des améliorations significatives au niveau de la vitesse de la “motricité fine” (précision des gestes), des scores de fatigue, de dépression, de qualité de vie et enfin des changements bénéfiques dans les marqueurs sanguins pro-inflammatoires.
En outre, le régime cétogène comme toute diète à visée thérapeutique peut être difficile à suivre. En effet, ce régime est basé sur une alimentation riche en graisses (60 à 80 %), modérée en protéines (10 à 15 %) et très pauvre en glucides (5 à 15 %). Ainsi, les céréales, les graines, les fruits et légumes riches en glucides et même les produits laitiers sont typiquement évités. Or près de 80 % des patients SEP de l’étude ont réussi à maintenir leur diète tout au long du protocole, probablement du fait que les recommandations alimentaires correspondaient à un régime cétogène simplifié et relativement flexible. En effet, à la lecture des recherches pilotes(2) des mêmes auteurs, les patients devaient limiter l’apport en glucide à seulement 20 g par jour et consommer plus de gras que d’habitude. Il faudra attendre la présentation détaillée de l’étude lors de la 74e réunion annuelle de l’Académie américaine de neurologie à Seattle, pour connaître les paramètres ainsi que les résultats définitifs de la recherche.
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