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Le paracétamol, toujours autorisé !

  • Le paracétamol devrait être interditLe paracétamol devrait être interdit
Article paru dans le journal nº 45

Il y a longtemps que je dénonce non seulement la médiocrité des résultats mais aussi les effets collatéraux et même la dangerosité des paracétamols dont le ténor est le DOLIPRANE. Ce qui est incroyable, c’est l’engouement généralisé de l’ensemble du corps médical pour prescrire ce médicament. Il existe en plus toute une longue liste de médicaments contenant du paracétamol associé tels : Aféradol®  Claradol®  Dafalgan®  Dolko®  Dolotec®  Efferalgan®  Géluprane® Gynospasmine®  Oralgan®  Panadol®  Paracétamol   GNR®  Paralyoc®  Pro-Dafalgan, etc., mais aussi Actfed, Algicalm, Algisédal, Algodol, Céfaline, Claradol, Dolko, etc. En fait il y a 600 spécialités pharmaceutiques qui en contiennent.

J’ai personnellement eu l’occasion de faire connaissance avec Efféralgan qu’un médecin m’avait prescrit alors que j’étais bloqué au lit avec un méchant lumbago ; cela me mettait dans un tel état nauséeux avec une « gueule de bois » comme après une cuite, que je ne pouvais plus rien manger, rien digérer – merci docteur !

Une autre fois, alors que j’avais été hospitalisé pour gros troubles rythme cœur, un infirmier est venu me mettre un produit dans ma perf ; comme je suis curieux voire méfiant, je lui ai demandé ce que c’était, et il m’a répondu : « du paracétamol ». Je lui ai dit « mais je n’ai mal nulle part ! » - Après qu’il soit sorti, j’ai débranché le tuyau du cathéter et j’ai vidé le contenu de la perf dans un verre pour le jeter dans l’évier ; mais j’ai fait une fausse manip, et une partie s’est déversée par terre. Une fois séchée, la flaque a laissé une tâche blanche comme du plâtre. Je me suis dit : « ils osent balancer cela dans les veines des gens! »

Connaissez-vous la différence entre un antalgique et un analgésique ?

Contrairement aux antalgiques qui ne font qu'atténuer la douleur, les analgésiques ont pour objet d'effacer totalement la douleur. A savoir que le Doliprane n’est qu’un antalgique alors que l’aspirine est analgésique. Evidemment, le contre argument de l’Aspirine (acide acétylsalicylique) est sa réputation d’attaquer l’estomac à haute dose et d’être responsable d’hémorragies gastriques. A l’hôpital, on nous dit que l’aspirine fluidifiant le sang risque de déclencher des hémorragies post opératoires, et que certaines personnes y sont allergiques. Admettons, mais en dehors de ce contexte, la formule ASPEGIC en 100mg 250mg 500mg 1000mg ne semble guère agressive du moins en utilisation ponctuelle sur quelques jours, en plus d’être efficace là où Doliprane est médiocre ou nul. A chaque fois que j’a conseillé à des personnes atteintes de douleurs récurrentes (migraine, règles, etc.) de remplacer Doliprane par Aspégic, elles m’ont chaleureusement remercié et ont souvent fait part de leur découverte à leur entourage .

Mais allons voir d’un peu plus prêt le dossier des paracétamols :
sur le site du ministère de la santé canadien on peut lire « Le paracétamol est la principale cause de graves lésions du foie, y compris l'insuffisance hépatique aiguë, dans de nombreux pays, dont le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie. »
Toujours sur le site officiel canadien, on peut lire : « De plus, jusqu'à 20 % des cas de lésions du foie associées au paracétamol mentionnent des doses dans la gamme recommandée (moins de 4 g par jour, soit l'équivalent de 8 comprimés de 500 mg). »

Malgré ce constat sans appel, le Canada n’a toujours pas pris la moindre mesure. C’est ainsi que l’on apprend que chaque année  près de 100 000 américains sont victimes d’une intoxication grave due au paracétamol (hépatite cytolytique qui se complique par une insuffisance hépatocellulaire grave, insuffisance rénale aiguë...), allant parfois jusqu’à la mort.

Une étude européenne (SALT) révèle que le responsable de plus de 90% des surdosages aboutissant à une transplantation hépatique est le paracétamol. 

Par ailleurs, concernant les grippes et les rhumes hivernaux, le geste stupide pour soulager l’inflammation et /ou la fièvre est de prendre l’un  ou l’autre de trois remèdes spécifiques  au paracétamol en vogue bien que connus dangereux qui sont :


- L’Actifed à la pseudoéphrédine, sorte d’amphétamine, bien que les effets secondaires de ce médicament aient  été jugés « inacceptables » en 2008 par la Commission de la pharmacovigilance ;

- l’Humex et le Fervex à la phéniramine, un antihistaminique qui présenterait un risque de développer à terme la maladie d’Alzheimer.

Que de risques par ignorance pour des remèdes illusoires à propos desquels j’entends souvent « qu’est-ce que cela aurait été si je n’avais pas pris cela ! »

A retenir aussi que le paracétamol fait mauvais ménage avec l’alcool ; en particulier par exemple des arthrosiques gros buveurs et abonnés au Doliprane quotidien aboutissent souvent à la destruction de leur foie bien qu’ils n’aient jamais dépassé  les doses maximum recommandées. Ces gens sont voués à la mort s’ils ne peuvent recevoir une greffe du foie.

Paracétamol : des effets neurologiques

Ce n’est pas tout, il y a quelque temps, j’ai édité un article étonnant sur la réduction de compassion des consommateurs réguliers de paracétamol face à la douleur et la souffrance des autres. Le Dr Baldwin Way a mené une étude sur 80 étudiants, dont la moitié ont reçu 1000 mg d’acétaminophène, l’ingrédient actif du paracétamol, et l’autre moitié un placebo. Les élèves ont ensuite lu des histoires de gens qui avaient été blessés, et ont été ensuite invités à évaluer leur douleur. Ceux qui ont reçu l’acétaminophène ont toujours donné des notes bien plus faibles concernant l’appréciation des douleurs des gens. Le Dr Way  explique:

« Les participants ont eu une chance de faire preuve de compassion avec la souffrance de quelqu’un auquel ils ont pensé et qui traversait une épreuve socialement douloureuse. Mais ceux qui ont pris de l’acétaminophène ont été peu touchés. Ils étaient peu préoccupés par les sentiments des personnes blessées et rejetées. »

Selon les chercheurs, ils sont en train de transférer leurs expériences à l’ibuprofène pour voir si les résultats sont identiques. Or, un quart des Américains prennent chaque semaine au moins un médicament faisant taire la compassion…un peu inquiétant non ?

Une étude de 2016 publiée dans Journal of Epidemiology révèle que la prise de paracétamol durant la grossesse auglentait la probabilité que l'enfant à naître soit atteint d'hyperactivité, d'impulsivité supérieure à la moyenne et d'autisme.

Des doutes sur la chaîne de production.

Mais ce n’est pas encore tout : J’ai appris que le paracétamol est désormais importé à 100 % d’Asie, notamment de Chine, et que plusieurs acteurs de la santé s’inquiètent du manque de contrôle exercé sur ces lointains sites de production. En particulier, ces semeurs d’alerte pointent la baisse de qualité de cette molécule de base, et soulignent qu’aucun recours ne serait possible en cas de malfaçon majeure du fait de la complexité de la filière.

Il faut savoir que pour le paracétamol et nombre de médicaments, particulièrement les génériques, seule la phase de conditionnement final se déroule désormais en France. En 2008, la fermeture de la dernière unité de production européenne de paracétamol, détenue par Rhodia à Roussillon dans l’Isère, fut justifiée par le soi-disant manque de rentabilité de l’atelier. Depuis, une enquête auprès du personnel de Sanofi-Aventi, gros client de Rhodia, a confirmé la dégradation de qualité du paracétamol chinois. On y trouverait des sous-produits dont on ne connaît pas les effets sur la santé ; le syndicat évoque même des lots contenant « des salissures indignes avec la fabrication de spécialités pharmaceutiques, poils de balai, insectes et autres ».

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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