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Les écorces d'arbres : une nouvelle piste pour le traitement des infections bactériennes résistantes ?

  • Les écorces d'arbre, nouvelle frontière dans la lutte contre l'antibiorésistance ?Les écorces d'arbre, nouvelle frontière dans la lutte contre l'antibiorésistance ?
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Les bactéries (et certains champignons) sont de plus en plus rebelles aux antibiotiques. Leurs mécanismes de résistance sont d’une part la sélection naturelle des bactéries les plus capables de se défendre, et d’autre part, la capacité à former des « biofilms » en adhérant aux surfaces pour produire une matrice qui va protéger le reste de la colonie.

Lorsque cela survient sur une prothèse de hanche, par exemple, il n’est souvent pas d’autres solutions que de la remplacer. Car, à la manière de l’écorce qui se forme autour d’un arbre pour le protéger, le biofilm empêche les antibiotiques d’agir…

À la recherche de substances capables d’enrayer ce processus, le laboratoire Biomatériaux et inflammation en site osseux (BIOS) et l'Institut de chimie moléculaire de Reims (ICMR) de l’Université de Reims Champagne-Ardenne ont eu l’idée d’étudier différentes écorces d’arbres caractéristiques du Nord-Est de la France. Pour chacun, l’écorce était réduite en poudre, puis testée sur une dizaine de micro-organismes différents. Sur les dix arbres étudiés, trois ont attiré leur attention : le chêne pédonculé (Quercus robur), l’aulne glutineux (Alnus glutinosa) et le merisier (Prunus avium) … Parmi eux, le merisier s’est avéré le plus efficace, son écorce étant à la fois capable de détruire 9 des 10 microorganismes testés (dont Enterococcus, Listeria et Staphylococcus aureus) mais aussi d’empêcher, et même de prévenir, l’apparition de biofilm.

La recherche moléculaire leur a ensuite permis d’identifier dans l’écorce la dihydrowogonine, un flavonoïde que l’on trouve dans les merises... ainsi que dans leur version domestique, les cerises !

Référence

« Infections bactériennes incurables : un nouvel espoir venu des arbres ? » The Conversation (janvier 2021)

Voir aussi notre dossier sur les biofilms paru dans le n°47 (mai 2017) d’Alternative Santé

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé