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Quand les fleurs soignent nos psychés
Ressentis, émotions et passions qui nous gouvernent au quotidien sont à l’origine de nombreuses maladies facilement évitables si notre psychisme était apaisé. La thérapie florale utilise les fleurs pour agir sur ces émotions à l’origine des problèmes et conduire à la guérison. Les laboratoires Deva nous ont initiés au secret de fabrication des élixirs floraux dans leur centre du Vercors.
Après l’homéopathie, la phytothérapie, l’aromathérapie, la lithothérapie, voici la florithérapie, ou thérapie florale. Pour toutes, ce sont des éléments de la nature – plantes, bourgeons d’arbre, pierres, fleurs – qui délivrent leurs bienfaits à l’organisme. La différence tient dans les processus d’assimilation de leurs vertus naturelles. Le procédé utilisé par la florithérapie se rapproche de l’homéopathie, inventée en 1796 par le médecin allemand Samuel Hahnemann.
Un siècle et demi plus tard, un médecin et chirurgien britannique, spécialisé en bactériologie et immunologie, Edward Bach (1886-1936), réoriente sa carrière pour exercer le métier d’homéopathe. Il étudie l’impact des émotions négatives sur les comportements déviants et les maladies. Il comprend qu’un esprit positif métamorphose le malade. Son objectif n’est pas de guérir la maladie elle-même, mais de traiter les émotions qui en sont à l’origine. En 1930, Edward Bach abandonne l’homéopathie pour se consacrer aux fleurs sauvages, dont il étudie le comportement en pleine nature. Il découvre leurs propriétés guérisseuses en utilisant un ancien procédé remontant à Hippocrate, basé sur le principe de similitude, appelé « loi des semblables ». Les vertus médicinales de chaque plante dépendent de sa forme et de son « caractère » : la mimule, par exemple, qui pousse au bord des précipices, est considérée comme « aimant vivre dangereusement » – elle est donc prescrite à ceux qui souffrent de trac et de timidité.
De son vivant, Edward Bach établit un protocole de 38 fleurs couvrant tous les aspects du psychisme humain. Les élixirs obtenus prennent son nom, Fleurs de Bach, auquel l’entreprise britannique qui les exploite aujourd’hui a jouté Original. Un 39e mélange, baptisé Rescue, est bien connu pour gérer les situations émotionnelles d’urgence. Mais l’aventure ne se termine pas là. Les Américains Patricia Kaminski et Richard Katz poursuivent dans la lancée du Dr Bach et réalisent 72 nouvelles dilutions de plantes dans les années 1980, répertoriées sous le nom d’Élixirs floraux californiens. Puis Ian White crée les 69 élixirs du Bush australien. En France, c’est Philippe Deroide qui reprend le flambeau et fonde le laboratoire Deva en 1986. Il découvre les propriétés de 96 nouvelles fleurs, qui donneront naissance aux 96 élixirs floraux contemporains.
Fabrication des élixirs
La fabrication des élixirs floraux demande de la rigueur et des conditions particulières. Chez Deva, dans les montagnes du Vercors, les fleurs sont cueillies par un praticien chevronné, en silence, en solitaire, pieds nus pour être en phase avec la nature qui l’entoure et sans toucher les fleurs de ses doigts : il utilise des cristaux de roche pour détacher délicatement la fleur de sa tige et la déposer dans le bol où elle va macérer. L’infusion solaire dure ensuite trois heures et ne doit jamais être interrompue, ne serait-ce que par le passage d’un nuage. Une cueillette peut être annulée au dernier moment si la météo n’est pas favorable. Le calendrier lunaire est consulté, toutes les conditions doivent être réunies. Christine Fauferte, cueilleuse de fleurs pour le laboratoire Deva, revient sur son expérience : « À chaque fois qu’on réalise un élixir mère, c’est une histoire différente et merveilleuse. On ne peut rien prévoir, car la nature est toujours en mouvement. Le plus important est de travailler en conscience. »
À la suite de cette macération, l’eau est filtrée et mélangée à du cognac, créant l’élixir mère. Celui-ci est ensuite dilué selon le principe de l’homéopathie. Un bol de macérat de fleurs peut donner 10 flacons de 250 ml d’élixir mère, qui permettront de remplir 1 900 flacons d’élixir de 10 ml – une cueillette équivalant donc à la production de 19 000 flacons. Cette dilution impressionnante, faisant disparaître toute trace de principe actif, ne peut que faire sourire les cartésiens qui ne mesurent l’efficacité d’un remède que par des études scientifiques.
Mémoire de l’eau
Plus une seule molécule active n’est présente dans les flacons d’élixirs floraux vendus dans le commerce. Les promoteurs de la florithérapie, comme les homéopathes, convoquent le principe de la mémoire de l’eau pour justifier l’efficacité de ces deux thérapies. Le médecin Jacques Benveniste a mis en évidence, en 1988, cette propriété qu’a l’eau de conserver l’empreinte des éléments avec lesquels elle est restée en contact. Une découverte qui validerait l’action du principe de dilution en homéopathie. La publication de son travail dans la revue britannique de référence Nature déclenche une vaste controverse scientifique. Ses détracteurs lui reprochent, entre autres, son incapacité à reproduire l’expérience. Les attaques violentes dont Benveniste fait l’objet finissent par le décrédibiliser. Il meurt en 2004 sans avoir été réhabilité. Ses travaux sont, depuis, repris par le Pr Marc Henry à l’université de Strasbourg.
Pascale Millier, la directrice du laboratoire Deva, ne cache pas le caractère énigmatique de l’efficacité des élixirs floraux et ne cherche pas à la prouver scientifiquement. Elle la démontre par la méthode empirique, les retours de patients témoignant des améliorations de leur état grâce aux élixirs floraux. Certains argueront qu’il s’agit d’un effet placebo. Or cet effet est parfaitement reconnu par la communauté scientifique et mène à des guérisons, ce qui montre la puissance et l’action du psychisme sur le corps – un sujet que le Dr Bach n’a cessé de démontrer. Patricia Solnon, conseillère en élixirs floraux, revient sur le principe : « C’est très différent de la phytothérapie. En l’absence de principes actifs, nous entrons dans un univers fréquentiel. Chaque émotion possède sa ou ses fleurs qui vont permettre au psychisme de s’équilibrer. Une fleur, par sa couleur et par sa forme, a une fréquence particulière comme une musique. Il faut oublier la chimie et se tourner vers la physique quantique. » Pour la cueilleuse Christine Fauferte, « nous devons arrêter de tout intellectualiser. On doit s’adapter à des phénomènes qui ne sont pas quantifiables. L’efficacité de la florithérapie est à chercher ailleurs ».
Alors que l’entreprise originelle Fleurs de Bach a choisi d’automatiser sa fabrication, le laboratoire Deva revendique un processus 100 % manuel et artisanal au fin fond du Vercors. Aucune machine n’intervient : de la cueillette à la macération solaire puis au processus de filtrage pour obtenir l’élixir mère grâce à l’ajout de cognac jusqu’aux dilutions et à la mise en bouteille, le produit passe de mains en mains sans jamais être perturbé par la moindre mécanique ou électronique. Même le wifi est interdit dans le laboratoire. Les visiteurs sont priés de mettre leurs téléphones en mode avion en y entrant, pour n’interférer en rien avec la préparation minutieuse. Les flacons ne comportent pas non plus de code-barre, pour que le liquide ne soit pas perturbé par le lecteur électronique lors du passage en caisse. Pascale Millier est formelle : « Nous voulons conserver le fait main malgré le développement du labo, car notre production augmente de 5 à 10 % chaque année. » Cette docteure en pharmacie a commencé à s’intéresser à la florithérapie il y a vingt ans. « Mon premier déclic remonte à un braquage qui s’est produit dans ma pharmacie alors que j’étais enceinte. Alors que je restais paniquée, une amie pharmacienne me conseille des Fleurs du Dr Bach : Étoile de Bethléem pour le traumatisme et Marronnier rouge pour la peur pour mon bébé. Je découvre alors un monde inconnu : cette préparation agit aussitôt sur mon angoisse, le résultat est spectaculaire. J’ai ensuite suivi un cursus sur les Fleurs de Bach en Angleterre et les ai commercialisées dans mon officine. Mes clients étaient ravis. »
Chiens, chats : offrez-leur des fleurs
Les élixirs floraux soignent aussi les animaux. Certains vétérinaires les utilisent pour gérer leur comportement : peur, stress, troubles compulsifs. Gaëlle Bertruc, comportementaliste, rappelle que les animaux sont de vraies éponges : « Si le maître vit un stress, son animal le vivra aussi. Il capte toutes les émotions de son entourage. » Selon elle, les élixirs floraux peuvent régler les problèmes liés au mode de vie urbain contemporain, également aider à gérer les tensions de groupe entre animaux, notamment lors de l’arrivée d’un nouvel occupant au foyer. Pour la vétérinaire Béatrice Navarre, l’efficacité de la florithérapie ne fait aucun doute : « Le point à souligner est l’absence d’effets secondaires. Et, pour certaines situations, il n’y a pas d’équivalence en médecine allopathique. » Les élixirs floraux permettent un travail sur le long terme et en profondeur, et l’animal peut être définitivement guéri. Béatrice Navarre et Gaëlle Bertruc viennent d’écrire Prendre soin de son animal avec les fleurs de Bach et d’autres élixirs, à paraître le 1er novembre aux éditions Eyrolles.
Le conseil floral
La thérapie commence par une consultation avec un(e) conseiller(e) en élixirs qui détermine le mélange de fleurs correspondant aux problèmes à résoudre. Cette étape est passionnante et non dénuée de poésie. Le praticien ou la praticienne lit dans vos maux et vos mots pour vous expliquer le principe de la guérison grâce aux différentes caractéristiques des fleurs : la bistorte, par exemple, sera donnée à qui ne parvient pas à garder son cap. Ce qu’explique Patricia Solnon : « L’étymologie du mot bistorte signifie “deux fois tordues”. On perçoit clairement les deux directions que prend la tige pour se redresser. Ce qui veut dire que la fleur se remet toujours dans le droit chemin. Je conseille cet élixir à ceux qui veulent rester droits et fidèles, sans s’éloigner de leur objectif. Pour augmenter l’efficacité de la bistorte, on peut l’associer à la cayenne, une fleur qui enflamme la volonté, ainsi qu’à la tanaisie, qui travaille sur la procrastination. » Un vrai travail de psychothérapeute promouvant les plantes pour leur beauté et leur magie, en oubliant les médicaments classiques. L’union avec la nature peut se réaliser sans la heurter. Car, contrairement aux huiles essentielles qui nécessitent d’énormes quantités de matière végétale, les élixirs floraux utilisent très peu de fleurs du fait de leur dilution. La méthode est écologique et respectueuse de l’environnement.
Le point de vue d’une pharmacienne
Florence Mezzanotte est titulaire de la pharmacie du Louvre (38, rue du Louvre, à Paris). Elle a commencé à vendre des élixirs floraux il y a huit mois : « Je suis convaincue que les émotions jouent un rôle significatif dans le développement de nombre de pathologies. La nature est la mère de tous les médicaments et la florithérapie, méthode naturelle, donne de très bons résultats. Il suffit de trois gouttes trois fois par jour. En privilégiant l’écoute de l’autre, elle permet d’ouvrir un dialogue avec les patients. C’est souvent le commencement du processus du mieux-être. Cette technique permet de se libérer tout en douceur d’émotions envahissantes qui nous empêchent de vivre pleinement et sereinement. C’est pourquoi cette approche me semble complémentaire à mes conseils à l’officine. En tant que scientifique, je me dois d’être ouverte à toutes les techniques qui complètent ou évitent des traitements allopathiques parfois plus difficiles à supporter pour mes patients. J’ai utilisé, à titre personnel, ces élixirs dans des contextes émotionnels compliqués avec grand succès. Je m’en suis même servi pour mon chien qui s’en est trouvé très bien ! »
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