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De l’exercice physique contre la résistance à l’insuline

  • La résistance à l'insuline est rapidement réversible avec l'activité physiqueLa résistance à l'insuline est rapidement réversible avec l'activité physique
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Une étude hospitalière montre que huit semaines d’exercice suffisent à rétablir la sensibilité du cerveau à l’insuline chez les adultes en surpoids sévère, et ainsi réduire les facteurs de risque de diabète. Tandis qu’une autre étude, épidémiologique, suggère que l’exercice est plus efficace s’il est pratiqué l’après-midi ou en soirée !

Quatorze femmes et sept hommes âgés de 21 à 59 ans non diabétiques mais en surpoids, voire obèses (IMC compris entre 27,5 et 45,5) ont participé à une étude menée par le centre allemand de recherche sur le diabète, l’hôpital universitaire de Tübingen et le centre Helmholtz de Munich (1). Ils ont suivi un programme d’entraînement physique, tout au long duquel leur sensibilité à l’insuline a été mesurée dans le cerveau, par imagerie à résonance magnétique (IRM) fonctionnelle. Les résultats sont parus dans le journal de l’association américaine d’investigation clinique : chez tous les patients, au bout de huit semaines, la sensibilité à l’insuline redevenait semblable à celle d’une personne ayant un IMC normal.

Lorsque la sensibilité à l’insuline est diminuée (résistance à l’insuline), le comportement alimentaire tout comme le métabolisme de l’organisme sont moins bien régulés : la perception de la faim et de la satiété, la motivation à faire de l’exercice physique ou encore la propension à produire de la graisse viscérale sont défavorablement altérées. « L’étude suggère que la résistance à l’insuline est réversible et constitue une cible thérapeutique viable pour rétablir la régulation du métabolisme et du poids corporel, par le système nerveux central, et contrer les effets néfastes de l’obésité », conclut le professeur Martin Heni, dernier auteur de l’étude. Au premier plan, il s’agit de prévenir le risque de développer un diabète de type 2, auquel les personnes en surpoids sont particulièrement exposées.

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Le bon timing

Une autre étude (2) menée aux Pays-Bas sur les données recueillies lors d’une étude nationale sur l’obésité montre que si cette activité physique est pratiquée dans l’après-midi ou dans la soirée, elle est encore plus efficace sur la résistance à l’insuline que si elle est faite le matin. Et, autre point d’importance, elle semble aussi limiter la formation de graisse hépatique... On a déjà observé que la réponse métabolique à l’effort différait en fonction de la période de la journée. On ne sait pas vraiment l’expliquer, mais il semble que la puissance musculaire et le métabolisme cellulaire musculaire soient maximaux à la fin de l’après-midi. Une bonne raison de bouger, IMC normal ou pas, afin de lutter contre les méfaits de la sédentarité et le risque de diabète et d’obésité !

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Références bibliographiques

(1) « Exercise restores brain insulin sensitivity in sedentary adults who are overweight and obese ». JCI Insight, 2022 ; 7(18) : e161498. https://doi.org/10.1172/jci.insight.161498 .

(2) « Timing of physical activity in relation to liver fat content and insulin resistance ». Diabetologia (2022). https://doi.org/10.1007/s00125-022-05813-3

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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