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Ennemi intime
Ah le téléphone portable ! Objet intime, ce satané engin nous suit partout, en tous lieux et retient tout. Du coup, on a dans sa poche un sacré mouchard. La jalousie des conjoints le dispute aux investigations d’une police judiciaire qui s’appuie de nos jours sur les fadettes (les factures détaillées) et la géolocalisation pour confondre des suspects. Mais être une balance n’est pas la seule « qualité » du téléphone mobile.
Une étude révèle que 15 % des Français possédant un téléphone mobile consultent entre 26 et 50 fois par jour son engin. Pire, 6 % le consultent entre 51 et 100 fois par jour. En outre, les 16-30 ans consacrent plus de deux heures par jour à leur appareil, l’équivalent d’une journée par semaine. Et les 46-65 ans ne sont pas en reste puisqu’ils passent une heure trente sur leur écran. Combien d’entre eux souffrent de nomophobie ?
La nomophobie, c’est un des derniers mots excrétés par la culture du téléphone mobile, au même titre que MMS, 4G, code PUK, géolocalisation. Apparu en 2018, elle décrit une addiction impliquant le smartphone. Le nomophobe est celui qui ressent une peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile ou de ne pas avoir accès à son utilisation. Ses signes sont multiples, facilement repérables. Qui n’a pas rebroussé chemin et remonté ses sept étages à pied pour récupérer un téléphone oublié. Qui n’a pas déploré de voir dans un restaurant, ces tablées ou ces couples passant le dîner les yeux rivés sur leur écran. La nomophobie se caractériserait également par le fait de se répandre sur les réseaux sociaux, d’être saisi d’une sainte frousse à l’idée que la batterie soit déchargée ou lorsque le téléphone joue à cache-cache.
Certes cet usage abusif du téléphone mobile n’est pas encore reconnu comme une pathologie. Parler de phobie est exagéré. Toutefois, l’anxiété plus ou moins importante est bien réelle, et la longue litanie de ses conséquences est saisissante : diminution de certaines capacités cognitives, troubles du sommeil (lumière de l’écran et ses conséquences sur la mélatonine obligent), et la liste est encore longue. Mais il en est une qui attire particulièrement l’attention : le risque de développer des pathologies liées aux ondes. Et là, l’Italie a fait très fort.
La Cour d’appel de Turin a condamné l’entreprise Telecom Italia à verser des indemnités au motif d’une maladie professionnelle à l’un de ces salariés qui a développé un neurinome de l’acoustique. Le zigue a utilisé son bigophone à titre professionnel à raison de quatre heures par jour pendant quinze ans. Faisant fi des controverses scientifiques, les magistrats turinois ont estimé évidente la relation de cause à effet. Le plus savoureux reste à venir : les juges ne se sont pas fait prier pour mettre purement et simplement en doute les études existantes, considérant « qu’une grande partie de la littérature scientifique excluant la cancérogénicité est en situation de conflits d’intérêts ». En conséquence, les juges concluent « qu’il faudrait accorder moins de poids aux études ». Ce qu’ils ont visiblement fait avec brio. Pourquoi s’embêter quand il s’agit de santé.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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