Pollution : les cancers dûs à une réaction inflammatoire

Les cancers des poumons induits par la pollution atmosphérique seraient le résultat d’une réaction inflammatoire, et ne seraient pas liés à une mutation, selon une étude récente. Si des travaux antérieurs ont établi un lien entre cancer et pollution, le processus à l’œuvre dans les poumons était encore méconnu. Les chercheurs ont travaillé sur la mutation de l’EGFR (récepteur du facteur de croissance épithélial), présente chez l’humain et déjà associée à un risque accru de cancer du poumon. Des souris porteuses de cette mutation ont été exposées à des particules fines de pollution atmosphérique. Cette exposition les a rendues plus susceptibles de développer un cancer mais n’a pas eu d’impact sur l’incidence des mutations cellulaires. Cela suggère que la pollution n’induit pas elle-même de mutation mais crée une réaction inflammatoire qui incite les cellules prédisposées à dégénérer en cancer.