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Cancer : revue de presse
Accaparé par des conférences et un emploi du temps des plus chargés, le Dr Eric Ménat a fait une petite pause. Mais il revient avec une revue de presse de ce qu’il a pu voir et collecter sur le cancer depuis quelques mois. Petit florilège de que l’on a pu voir, lire, ou louper dans la littérature scientifique récente.
Depuis ma dernière contribution, j’ai vu passer beaucoup d’articles dans la presse médicale, et j’avais envie de vous faire partager les plus récentes trouvailles de la science en matière de cancérologie.
C’est un domaine très actif, et les publications se bousculent. Toutes ne sont pas rigoureuses, ni judicieuses, mais certaines sont très utiles pour les personnes qui veulent faire de la prévention ou optimiser leur traitement.
Cancer de la prostate : de plus en plus de surveillance active
J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer ce sujet : faut-il traiter toutes les biopsies de la prostate montrant des cellules cancéreuses ? La réponse est de plus en plus souvent : Non ! Les spécialistes sont plus conscients de la nécessité de prendre son temps, car le rapport bénéfice/risque du traitement du cancer de la prostate n’est pas toujours favorable. Selon le registre CaPSURE, en 2006, seulement 10 % des biopsies positives bénéficiaient d’une surveillance active, c’est-à-dire sans aucun traitement hospitalier. En 2013 ce chiffre est monté à 40 % ! Près de la moitié des hommes ayant des cellules cancéreuses dans la prostate évitent ainsi des traitements qui pourraient être pires que le mal.
Attention, si vous souffrez d’un cancer de la prostate, il existe aussi un certain nombre de situations où l’opération reste la meilleure solution et augmente l’espérance de vie du patient. C’est certainement moins évident en ce qui concerne la radiothérapie. Sans parler de la chimiothérapie, qui est réservée aux cancers métastasés en cas d’échec de l’hormonothérapie.
Bien entendu, choisir une « surveillance active » plutôt qu’un traitement ne veut pas dire que ce traitement ne deviendra pas nécessaire un jour. C’est pourquoi les patients doivent absolument faire l’objet d’un suivi régulier et ne pas oublier de consulter. Mais comme l’urologue ne proposera aucun traitement pendant cette période de surveillance, il existe bien des pistes pour réduire le risque d’évolution du cancer : alimentation, hygiène de vie, vitamine D, antioxydants, mais aussi phytothérapie et mycothérapie sont autant de pistes que vous pourrez envisager avec votre médecin.
Les cancers radio-induits
Vous avez probablement lu des articles sur le danger qu’il y a à faire trop de radios et surtout de scanners. Une étude récente vient le confirmer.* Pour les patients à haut risque de cancer du poumon, on préconise parfois des scanners de surveillance et de dépistage. Le suivi de 5 200 patients italiens à risque (fumeurs) ayant bénéficié de ce dépistage (1 scanner par an) entre 2004 et 2015 a permis de constater une augmentation du risque de cancer de 0,05 %. Statistiquement, près de 3 hommes sur les 5 200 ont eu un cancer du poumon à cause de ces scanners répétés, alors qu’en tout, ce sont 259 cancers qui ont été dépistés par cette surveillance chez les 5 200 sujets.
On constate donc que le risque est faible, et il ne faut pas avoir peur de passer un scanner, une fois, si cela est nécessaire. Ce risque est toutefois réel et doit être pris en compte dans la multiplication des examens réalisés pour le dépistage, mais aussi le suivi d’une maladie cancéreuse.
Les mêmes effets ont été prouvés concernant la mammographie, un examen utile, mais qui ne doit pas être répété inutilement.
Les virus comme cause du cancer
C’est une hypothèse déjà ancienne. Le Dr Solomides, chercheur à l’Institut Pasteur dans les années 1950 et exclu pour avoir proposé d’autres voies pour le traitement du cancer, avait déjà écrit un livre intitulé Chimiothérapie du cancer considéré comme maladie à virus.
Aujourd’hui, plusieurs cancers sont en lien direct avec des virus sans aucune contestation : virus de l’hépatite et cancer du foie, papillomavirus et cancer du col de l’utérus ou virus d’Epstein-Barr (EBV ou virus de la mononucléose) et cancer du nasopharynx, pour citer les principaux.
Ce dernier virus, l’EBV est impliqué dans un nombre croissant de cancers : estomac, lymphomes, mais son rôle est également suspecté dans le cancer du sein.
Des scientifiques de l’unité franco-allemande « Microbiologie et maladies infectieuses » de l’Inserm ont mis en évidence certains mécanismes qui expliquent le développement des cancers. Leurs conclusion est : « Le virus d’Epstein-Barr pourrait donc causer plus de cas de cancers qu’on ne le soupçonnait. »
Ces recherches sont passionnantes et pourraient ouvrir la voie à de nouveaux traitements, mais malheureusement, la seule réponse suggérée pour le moment serait la mise au point d’un vaccin.
À mon sens, c’est totalement absurde, car de très nombreux enfants font une mononucléose jeune. Ou alors, il faudra ajouter un nouveau vaccin pour toute la population ? Or, si l’EBV est responsable de plusieurs cancers, il faut se rappeler que 98 % de la population a été un jour en contact avec ce virus. Il serait donc préférable de se demander pourquoi certaines personnes seulement vont développer un cancer, et tenter d’agir sur ces facteurs plutôt que de vouloir vacciner la planète entière ! Évidemment, ce sont des considérations financières qui risquent encore une fois d’influencer les décisions et les recherches de solutions thérapeutiques.
Malgré tout, des pistes comme l’aromathérapie, mais aussi l’immuno-homéopathie sont déjà utilisées pour prendre en considération cette cause de différents cancers. Ces traitements mériteraient des études plus approfondies, mais aucun laboratoire ne veut investir dans cette recherche qui ne peut rien rapporter puisque les traitements ne sont pas brevetables ! À moins qu’un jour le peuple puisse influencer les gouvernements pour les obliger à favoriser ces recherches. Je sais, je suis un peu utopiste !
Le risque de cancer dépend aussi du niveau socio-économique
Plusieurs travaux épidémiologiques ont montré depuis longtemps un gradient nord-sud dans le cancer comme dans les maladies cardiovasculaires. Le taux de ces maladies est plus élevé dans le nord que dans le sud de la France. En cause, un niveau socio-économique qui influence le tabagisme et l’alcoolisme. Mais l’écart s’explique aussi par un accès aux soins et à des traitements préventifs plus difficile dans les régions où la précarité et le chômage sont plus importants.
C’est une injustice sociale malheureusement peu prise en compte par les décisions de nos ministres de la Santé. Ces derniers ont plutôt fait des lois qui font fuir les vieux médecins et dissuadent les jeunes de s’installer. L’aggravation des déserts médicaux ne va pas arranger ce constat sur les risques de cancer, et ce ne sont pas les projets coercitifs de certains candidats qui changeront quoi que ce soit, puisque de toute façon les jeunes ne sont pas tentés par la médecine libérale. (Seuls 10 % des médecins formés chaque année choisissent la médecine libérale ! Cherchez l’erreur !)
Ce n’est pas pour rassurer les personnes les plus défavorisées, mais une étude récente montre que les populations les moins défavorisées présentent des risques plus élevés pour certains cancers.
Il y a un siècle, l’obésité, la goutte et les infarctus étaient l’apanage des nantis qui pouvaient manger à leur faim (et même beaucoup trop). Aujourd’hui, ces maladies touchent d’abord les populations défavorisées qui n’ont pas les moyens d’acheter tous les jours des aliments sains (en particulier des légumes) et qui surconsomment des sodas et autres aliments trop sucrés.
Mais pour revenir au cancer, le mélanome, les cancers de la prostate, du sein et de l’ovaire sont plus fréquemment observés chez les personnes vivant dans un environnement social favorisé. Les scientifiques ne proposent pas d’explications claires, mais, à mon sens, il est évident que les personnes de niveau économique plus élevé vont plus souvent partir l’hiver au soleil (grand pourvoyeur de mélanome par surexposition des enfants dont la peau est blanche), et ils utilisent probablement plus de produits de soins qui sont pour la plupart riches en parabens (des hormones pouvant accroître le risque de cancers hormonodépendants comme le sein et la prostate).
Inversement, les populations les plus défavorisées ont un risque bien plus élevé de cancers du larynx, de la bouche et du poumon dans les deux sexes (implication de l’alcool et du tabac) et du col de l’utérus chez la femme, probablement à cause d’un mauvais suivi et d’un dépistage insuffisant.
L’environnement, un des principaux facteurs favorisant les cancers
Si vous êtes lecteur fidèle de cette revue, je prêche certainement des convaincus. Mais je vous recommande néanmoins le dernier livre d’André Cicolella : Cancer du sein : en finir avec l’épidémie, aux éditions Les petits matins.
André Cicolella est un de nos plus grands chimistes toxicologues. Il préside le Réseau environnement santé (RES) qui œuvre pour rendre notre environnement plus sain. Il est à l’origine avec son association du retrait du bisphénol A dans les biberons. Ce bisphénol est, comme les parabens cités plus haut, un perturbateur endocrinien qui va favoriser les cancers hormono-dépendants comme ceux du sein et de la prostate.
Après avoir exposé la situation épidémiologique dans le monde et en France, ce livre nous montre à quel point le cancer du sein est une maladie de l’environnement. De l’obésité aux perturbateurs endocriniens, tous les facteurs de risque sont passés en revue pour mieux comprendre comment organiser une prévention active. Cette prévention est un acte individuel, mais on aimerait que les pouvoirs publics lisent attentivement ce livre pour essayer de rendre notre environnement plus sain. Car il ne faut pas compter sur les industriels pour entreprendre cette démarche, peu favorable à leur marge bénéficiaire.
Je paraphrase André Cicolella : « Aucun bébé ne doit naître pré-pollué. » En effet, les démarches ne doivent pas concerner uniquement l’adulte malade, mais commencer dès la grossesse et même probablement avant, afin que nos ovules et nos spermatozoïdes ne puissent favoriser des maladies chez les futurs adultes que deviendront nos enfants.
Nous sommes tous concernés, alors à chacun de faire un petit effort !
Vous retrouverez également de nombreux conseils de prévention dans la 2e édition de mon livre coécrit avec le Dr Alain Dumas : Cancer : être acteur de son traitement qui est maintenant distribué par les éditions Leduc.s. l
Des solutions pour les états cancéreux
En termes de produits de santé naturels, les Drs Rodet et Moyon citent dans leur livre Les Interactions médicamenteuses (éd. du Dauphin, octobre 2015) le krill, le jus de jeunes pousses de céréales, le jus de Breuss (www.alternativesante.fr/cancer/la-cure-anti-cancer-rudolph-breuss), l’OPC de Masquelier, le reishi ou le shiitake, la broméline, la coenzyme Q10, le Glutathion, le pollen de chêne, le ginkgo à feuilles dorées (ginkgo V), le sélénium, le cartilage de requin, la vitamine E, les flavonoïdes, le bêta-carotène, etc. Pour les aliments, ils rappellent l’importance des huiles vierges pressées à froid, bio et sans signe de peroxydation, le miel non chauffé et de provenance écologique, les graines oléagineuses sans signe de rancissement, les fruits de saison, le curcuma, le miso, etc.
Les causes du cancer du sein en MTC
Parmi les causes de cancer du sein reconnues à la fois par la médecine occidentale et la médecine traditionnelle chinoise (MTC), citons la diminution de l’allaitement, la surconsommation de viandes grillées, la cigarette, la pilule, le dérèglement hormonal (découverte récente en Occident, ce dernier lien est connu depuis des millénaires par la MTC). Parmi les causes que la MTC est seule à évoquer, citons les perversités froides et chaudes (le froid coagule et fait stagner aussi bien l’énergie que le sang, tandis que la chaleur, via les UV articifiels ou le soleil, entraîne la mort de cellules profondes qui deviennent des déchets considérés comme un poison), une alimentation déséquilibrée, le dérèglement des émotions, les habitudes de vie (manque de sommeil, trop de travail provoquant une décharge dans les reins), etc.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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