Sabrina Debusquat
Publiée dans la revue Nature le 7 juillet dernier, l’étude détaille comment le vaccin provoque chez certains patients une production d’anticorps d’un type inhabituel qui sont alors dirigés contre les plaquettes sanguines et adhèrent, au niveau moléculaire, à leurs composants, ce qui déclenche la formation de caillots. Tout cela conduit, selon les termes du directeur de l’étude, à « un cercle vicieux auto-entretenu d’événements de coagulation. Ces agrégats pathogènes activent rapidement les plaquettes, créant un environnement de coagulation très intense chez les patients. »
Cette réaction aux vaccins à vecteurs adénoviraux se produit chez environ un patient sur 60 000. Pour Ishac Nazy, directeur scientifique du McMaster Platelet Immunology Laboratory et chercheur principal de l’étude, cette découverte est importante car elle pourrait permettre de mieux détecter en amont les personnes à risque, mais aussi de traiter celles chez qui se déclenche cet effet indésirable. En attendant les applications concrètes des résultats de cette étude, nous savons déjà que les personnes ayant développé ce trouble présentent un taux élevé ou très élevé d’anticorps anti-facteur 4 plaquettaire (PF4). Parlez-en à votre médecin si c’est votre cas et que vous êtes vacciné ou souhaitez le faire.
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Sources :
« Antibody epitopes in vaccine-induced immune thrombotic thrombocytopenia », Nature, juillet 2021.
« How vaccine-induced immune thrombotic thrombocytopenia (VITT) happens: Research will have both diagnostic and therapeutic implications », ScienceDaily.com, 7 juillet 2021.
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