Accueil Polémiques Des souris et… des femmes enceintes
Des souris et… des femmes enceintes
Souris et humains étant génétiquement liés, des chercheurs se sont piqués de comprendre les mécanismes induits par une alimentation de type occidental pendant leur grossesse et la lactation. Les résultats sont inquiétants.
Qu’on se le dise, et on ne sourit pas au fond de la classe, lorsque des chercheurs se penchent sur le cas des souris, c’est tout de même pour comprendre ce qui se passe chez l’homme. C’est ainsi, les petits rongeurs dédiés aux expérimentations en tous genres et les hommes et femmes sont intimement liés. Ou plutôt, génétiquement liés.
Alors, quand elles arrivent à l’âge adulte, les souris dont les mères ont été soumises à un régime riche en graisses pendant leur grossesse et leur période de lactation présentent une augmentation significative de la graisse abdominale comparativement aux souris dont les mères ont été nourries normalement. Obésité abdominale qui s’accompagne d’une augmentation de la résistance à l’insuline (phénomène précurseur du diabète de type 2) et d’un terrain inflammatoire chronique.
Ces manifestations miment à la perfection celles qui sont régulièrement observées chez l’homme au cours de la prise progressive de poids. D’autre part, il vient d’être démontré qu’elles sont en lien étroit avec des modifications de l’expression normale d’un ou plusieurs gènes (on parle alors d’altérations épigénétiques) qui perturbent gravement la régulation de la sécrétion de la GIP (Gastric Inhibitory Polypeptide), une hormone digestive impliquée dans la dépense de l’énergie, notamment au niveau musculaire. Comme la souris et l’homme sont génétiquement très proches l’un de l’autre, on ne peut exclure que ce mécanisme ne soit pas également impliqué dans la genèse de l’épidémie d’obésité qui frappe actuellement les jeunes générations qui naissent dans les pays de culture occidentale.
Donc, prudence oblige, toute femme en désir de progéniture devrait renoncer définitivement au régime dit de type occidental et adopter un des modes reconnus parmi les plus sains, méditerranéen, végétarien ou paléolithique. En clair, tout sauf cette satanée junkfood !
M. Kruse, F. Keyhani-Nejad, et coll. dans Diabetes, janvier 2016.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous