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La varicelle pas si bénigne que ça
La varicelle est une maladie généralement bénigne lorsqu’elle touche les enfants, mais elle peut devenir très grave, voire mortelle, lorsque c’est un adulte ou une personne à risque qui en est atteint. On néglige aussi souvent d’évoquer la responsabilité du virus de la varicelle dans la forte progression du nombre de patients atteints de fatigue chronique, allergies ou zonas. Contrairement à ce que l'on croit, les adultes sont parfois touchés par la varicelle et dans ce cas, elle est alors beaucoup plus dangereuse, notamment chez les adultes n’ayant jamais eu la varicelle, les femmes enceintes, les personnes présentant une faiblesse immunitaire (sida, immunodéprimés, greffés de la moelle, personnes sous immunosuppresseurs) chez qui elle peut être dramatique et les personnes âgées (la gravité de la varicelle a tendance à augmenter avec l’âge). Comment la prendre en charge dans ce cas ?
La varicelle passe pour une maladie bénigne, et c’est presque toujours le cas lorsqu’elle atteint un jeune enfant. Mais ses conséquences peuvent être beaucoup plus graves lorsqu’elle touche un adulte. Bien entendu, les formes graves de la varicelle ne sont pas si fréquentes (pour 700 000 cas de varicelle par an en France, on compte environ 1 000 hospitalisations et une vingtaine de décès, principalement des adultes) mais on constate aujourd’hui que la varicelle peut être à l’origine d’un grand nombre d’affections (fatigue chronique, infections, zonas…) chez l’adulte.
La varicelle est en effet due à un virus, le virus varicelle zona (VVZ) de la famille des herpès virus. Elle est extrêmement contagieuse. Les adultes n’ayant jamais eu la varicelle, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées doivent ainsi éviter systématiquement tout contact avec les personnes malades ou susceptibles de l’être.
Cela est parfois extrêmement difficile car le mode de transmission de la varicelle est principalement aérien : le virus se trouve dans la gorge et le nez de la personne malade avant qu’apparaisse l’éruption. Il faut savoir que le temps passé entre une contamination et la première manifestation de la maladie (temps d’incubation) est de 14 à 21 jours ! Les virus pullulent aussi dans le liquide clair des petites vésicules situées sur l’éruption. Il faut donc aussi être prudent lorsqu’on a été en contact avec ces vésicules ou avec les mains d’un enfant qui s’est gratté. Ainsi, le port de gants est conseillé lors des soins et un nettoyage des mains avec un antiseptique (Dakin, Septivon, Plurexid) est nécessaire après un contact direct.
Les adultes sont plus exposés aux complications
Les complications les plus graves sont rares, mais toujours possibles, en particulier chez l’adulte :
- Troubles de la coordination des mouvements (ataxie) lorsque le virus atteint le cervelet. Cela se rencontre parfois chez l’enfant (une fois sur 4 000 environ). L’évolution est bénigne.
- Infection pulmonaire appelée « pneumopathie varicelleuse » provoquant toux, crachats quelquefois sanglants, fièvre élevée et gêne respiratoire.
- Inflammation du cerveau (encéphalite ou syndrome de Reye), qui est très grave. Elle est provoquée par la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoire lors de la maladie.
- Autres complications gravissimes : lésions hémorragiques ou ulcéronécrotiques, atteintes d’organes, purpura fulminans, qui sont rarissimes et touchent surtout les personnes à risque.
La réactivation virale
Contrairement à ce que l’on croit, il n’y a pas que ceux qui n’ont jamais eu de varicelle qui sont menacés par ce virus. Une nouvelle contamination par le virus VVZ peut ainsi favoriser une nouvelle varicelle, comme cela s’est déjà vu, bien que cela soit une situation exceptionnelle.
En revanche, il est assez fréquent que la nouvelle contamination induise un zona. Car, une fois la varicelle guérie, quelques virus VVZ persistent à l’état latent (silencieux) dans certains nerfs et ganglions nerveux de la moelle épinière. Quelques années, voire plusieurs décennies plus tard, le virus pourra se réactiver. La cause de cette réactivation peut être une grande fatigue, un choc émotif ou encore une chute de l’immunité. Mais alors, au lieu de déclencher une nouvelle varicelle, le VVZ induira un zona.
Un autre cas particulier et peu connu, mais cependant très fréquent, est la réactivation du VVZ sans qu’il y ait de manifestation physique apparente. En effet, le virus peut se redévelopper dans les suites (plus ou moins éloignées) d’une varicelle, mais alors, il se retrouve bloqué par le système immunitaire.
Cependant, ce dernier n’est pas assez puissant pour détruire définitivement le virus qui demeure présent et réactivé. Cette situation peut durer des mois et même souvent des années. Elle épuise insidieusement le système immunitaire et, avec le temps, elle ouvre la porte à de nombreuses maladies comme les infections récidivantes, les allergies, la fatigue chronique et même certains cancers et leucémies. Cette piste est rarement explorée. Pour la vérifier, un dosage élevé des anticorps anti-VVZ montrera la réactivation du virus.
Le vaccin est inutile
Malgré les risques de complications, la vaccination n’a pas d’intérêt, sauf chez les personnes à risque n’ayant jamais été atteintes par cette maladie. En effet, le vaccin contre la varicelle, disponible depuis 2004, serait efficace à près de 90 %, mais l’immunité ne persiste pas dans le temps. Le risque est alors, si les rappels ne sont pas effectués, de déplacer l’âge de la varicelle, de l’enfance vers l’âge adulte et ainsi d’entraîner des formes plus sévères de la maladie. C’est pourquoi, le vaccin n’est pas recommandé de manière systématique en France.
Ce que va vous conseiller votre médecin
Dans la varicelle banale, le traitement agira surtout sur les symptômes.
- La lutte contre le grattage par :
- la coupe des ongles à ras chez les enfants;
- des bains tièdes avec un peu de bicarbonate de soude dilué,
- des pommades calmantes comme le Phénergan crème,
- des antihistaminiques anticholinergiques à base de prométhazine (Phénergan), hydroxyzine (Atarax) ou de buclizine (Aphilan). - La lutte contre les surinfections cutanées, à l’aide d’antiseptiques comme le Cetavlon, le Plurexid ou le Septivon (appliqués purs sur les lésions ou dilués dans l’eau du bain) sur les vésicules. On préférera l’éosine aqueuse 2 % lorsque les vésicules s’ouvriront, car il assèche les lésions suintantes. Il a l’inconvénient de tacher les vêtements, mais cela disparaît facilement au lavage.
- Les antibiotiques sont rarement utiles, sauf cas de surinfection cutanée (impétigo) ou pulmonaire (bronchite).
- Des antalgiques de type paracétamol seront donnés en cas de fièvre élevée (au-dessus de 38,5 °C). En revanche, il ne faut jamais utiliser des anti-inflammatoires, de l’aspirine ou de la cortisone en pommade ou par voie orale lors d’une varicelle.
Les suppositoires
Pour les enfants à partir de 4 ans et les adultes les Trophires à l’eucalyptus pourront limiter le risque de surinfection bronchique : 1 suppositoire deux à trois fois par jour. Attention, le sirop de Trophires contient des principes tout à fait différents.
En cas de toux,
Le sirop homéopathique Stodal est très efficace.
Les gouttes aux essences (GAE *) contiennent une association de plusieurs huiles essentielles. Elles sont contre-indiquées avant l’âge de 30 mois. La posologie est de 5 à 10 gouttes selon le poids de l’enfant à répéter quatre fois par jour et 25 gouttes quatre fois par jour chez l’adulte.
ll est aussi possible de prendre certaines huiles essentielles comme celle de tea tree surtout, de menthe ou de citronnelle à raison de 2 gouttes à boire dans un peu d’eau, ou mieux, à appliquer sur la peau une ou deux fois par jour. Bien qu’il soit possible de les utiliser chez les enfants, je ne les conseille pas.
Le traitement homéopathique est applicable à tous les âges de la vie. Commencer par Vaccinotoxinum 15 CH, 1 dose au coucher pendant deux jours consécutifs.
Puis dans la journée :
- Rhus tox 5 CH en cas d’éruption maculo-vésiculeuse ou Rhus vernix 5 CH si cette éruption est accompagnée de démangeaisons.
- Belladonna 5 CH en cas de fièvre ou de malade abattu.
- Mezereum 5 CH associé à Silicea 9 CH en cas de surinfections cutanées.
Ces différents remèdes peuvent très bien être associés. Leur posologie est de 3 granules trois à cinq fois par jour selon l’importance des troubles. On diminuera les prises dès qu’apparaîtra l’amélioration.
D'autres pistes pour vous soulager
Pour calmer les démangeaisons, pendant les premiers jours, prenez un bain tiède aux quelques heures. Ajoutez 2 onces (4 c. à soupe) de bicarbonate de soude, de fécule de maïs ou de farine d’avoine (sèche et non cuite) à votre bain.
Utilisez du savon de Marseille pour l’un de vos bains de la journée pour nettoyer autant que possible la peau des bactéries.
Tapotez délicatement la peau pour la sécher. Ne frottez pas. Le bain doit être nettoyé avant qu’une autre personne puisse l’utiliser.
Vous pouvez utiliser de la lotion calamine sur les lésions pour contribuer à soulager les démangeaisons, mais pas sur le visage.
Sur les régions du corps qui démangent, placez un bloc réfrigérant ou un linge humecté d’eau froide pendant 20 à 30 minutes. Ne partagez pas votre serviette avec quiconque.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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