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L’agroalimentaire se sucre sur le dos de l’Outre-mer

Article paru dans le journal nº 3

Savez-vous que dans les DOM-TOM, tout est plus sucré ? Ou que les aliments n’y sont périmés que 25 jours après ceux de la Métropole ? Un projet de loi relatif aux taux de sucres ajoutés siffle enfin la fin de la récréation et révèle ce scandale.


Les habitants des DOM-TOM mangent trop sucré mais… ce n’est pas totalement leur faute puisque l’industrie agroalimentaire a depuis de longues années vendu, de la Guadeloupe à la Réunion, des produits tels que yaourts et sodas contenant jusqu’à 50 % de sucre de plus qu’en Métropole. Leur argument ? Les Ultramarins raffolent de sucre, alors nous leur en donnons. Ben voyons. Et le résultat ? On découvre la catastrophe dans les pages d’un rapport préfigurant un projet de loi présenté et adopté par l’Assemblée nationale le 25 mars avant d’être présenté au Sénat : plus d’un adulte sur deux serait en surpoids Outre-mer (contre 32 % en Métropole). Et pour les enfants, c’est pire, puisque 9 % des enfants sont obèses contre 3,5 % en Métropole.

Ainsi, en plus du fait que les dates de péremption des aliments diffèrent scandaleusement entre la Métropole et les DOM (30 jours pour la première, 55 jours pour les seconds ! peut-être pour écouler plus facilement ses stocks), voilà qu’on apprend que l’industrie propose des canettes de Fanta avec 45 % de glucides en plus que sous nos latitudes et des yaourts avec 26,8 % en plus. C’en est trop pour certains, notamment Huguette Bello, député-maire de Saint-Paul, à la Réunion, qui propose un projet de loi visant à aligner les taux de sucre entre l’Outre-mer et la Métropole, de même que les dates de péremption. Ce n’est pas une nouveauté, l’actuel ministre de l’Outre-mer, Victorin Lurel, avait déjà déposé un tel projet en 2011, retoqué en séance. La présidente PS de la commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton, s’est dite « fière » de ce texte soulignant qu’il s’agit ici d’un « avertissement au lobby agroalimentaire », dénonçant au passage la collusion de ce lobby avec les lobbies pharmaceutiques « qui vendent des médicaments soignant… le diabète ».

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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