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La spasmophilie, un équilibre à retrouver

  • Le spasmophile décompense au moment où il pourrait enfin souffler.Le spasmophile décompense au moment où il pourrait enfin souffler.
Article paru dans le journal nº 68

Ses manifestations sont décrites depuis plus de cent ans par de nombreux médecins et scientifiques et son nom est répertorié dans les dictionnaires médicaux. Pourtant, la spasmophilie – qui n’est pas une maladie mais un terrain – reste méconnue. Le point sur ses particularités tant physiques qu’émotionnelles, auxquelles la naturopathie peut apporter de réelles réponses thérapeutiques.

La spasmophilie pourrait concerner près de 20 % de la population. Dans l’immense majorité des cas, elle est latente ; les spasmophiles sont bien portants. Une minorité d’entre eux, en revanche, s’engage dans un parcours du combattant, car rien ne semble expliquer leur mal-être. Car si la description des crises de tétanie est généralement bien admise par le corps médical, la notion de spasmophilie fait encore débat, à cause du flou entourant sa définition. Pourtant, elle résulte d’un mécanisme bien plus logique qu’il n’y paraît, et se caractérise par un mode de réaction global de l’organisme avec des particularités.

La spasmophilie serait constitutionnelle ; l’expression d’un terrain présent dès la naissance. L’iridologie permet d’ailleurs de détecter celui-ci chez les enfants. On sait qu’avoir des parents spasmophiles y prédispose, ce qui confirme son aspect héréditaire. On peut aussi rechercher le signe de Chvostek (contraction de la lèvre supérieure lorsqu’on tapote le nerf facial au niveau de la pommette).

Comment la définir ?

La spasmophilie peut être définie comme un mode de fonctionnement instable, un dispositif de protection perpétuellement en recherche d’équilibre. En fait, les spasmophiles sont des champions de l’adaptation ! Chez certains, cet équilibre disparaît : un stress récurrent, un mode de vie inapproprié, des changements hormonaux peuvent faire basculer une spasmophilie latente. Le processus peut s’aggraver petit à petit ou brusquement ; après une période de surmenage ou de forts enjeux, le spasmophile décompense au moment où il pourrait enfin souffler. Ce mécanisme est à la fois complexe et redoutable : complexe, parce qu’il demande une prise en charge à plusieurs niveaux ; redoutable, car il est capable de s’autoalimenter jusqu’à la rupture.

Seule une action globale (c’est-à-dire aussi bien sur les causes organiques que sur les raisons du stress) peut briser le cercle vicieux de la spasmophilie.

L’opposition aveugle, une erreur à éviter

Quoi qu’il en soit, il est fondamental de considérer la spasmophilie comme un mécanisme protecteur qui s’emballe, et non comme une ennemie. Devant elle, il faut changer de regard : on ne peut pas s’opposer à un système de protection, mais on peut le comprendre et le moduler en douceur. Dès lors, toute opposition frontale à un des effets du système spasmophile, telle l’utilisation de bêtabloquants ou d’anxiolytiques, ne fera, à terme, qu’aggraver l’hyperexcitabilité musculaire.

Ainsi, comme un déficit en calcium oblige la cellule à abaisser son seuil de réactivité pour conserver une activité normale, une opposition aveugle à l’un des mécanismes de la spasmophilie ne conduira qu’à augmenter la réactivité de l’organisme. D’autant que les symptômes de la spasmophilie s’autoentretiennent et sont dépendants les uns des autres… même lorsque le stress ou la fatigue qui les ont déclenchés n’ont été que passagers.

Chez les spasmophiles, le système nerveux neurovégétatif ...

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