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Phagothérapie : La relève de l’antibiothérapie ?

Article paru dans le journal nº 1

« Connaissez-vous les phages ? Ils m’ont sauvé la jambe ! » Les quoi ? Les bactériophages, virus tueurs de bactéries utilisés par la phagothérapie ! Pas cher, sans effets secondaires, capables de détruire n’importe quelle bactérie, même résistante. Les phages sont, ni plus ni moins, l’alternative aux antibiotiques… sauf qu’ils sont interdits en France.

Juin 2008. La sentence tombe : « Monsieur Fortuna, vous avez un staphylocoque doré. Nous ne pouvons plus rien. » Derrière le nom de cette bactérie Gram positif se dévoile le spectre de l’amputation. 7 juillet 1975. Serge Fortuna passe des vacances avec un ami en Allemagne. Ils projettent la traversée du pays à moto. Mais c’est le pare-brise d’une automobile qu’il traverse, lors d’un accident de la circulation qui le laisse sur le bitume avec une fracture ouverte multifragmentaire tibia-péroné, hauteur réglementaire des pare-chocs d’une voiture.

Broches, plâtre, hospitalisation, les vacances sont pourries. Mais moins que la plaie qui ne tarde pas à s’infecter. La gangrène, à 17 ans, quelle guigne. Serge Fortuna subit des curetages de l’os qui se concluent par une greffe osseuse. De retour au pays, il apprend qu’il souffre d’une ostéite. Il lui faudra trois ans (dont une année alité) avant de remettre le pied par terre et de voir sa plaie suintante se refermer. La vie de Serge Fortuna ne sera qu’une succession d épisodes d’un calvaire ponctués de curetage, d’antibiothérapie en veux-tu en voilà, totalisant trente-neuf opérations chirurgicales !

Jusqu’à ce funeste jour de l’été 2008. L’amputation est suggérée à demi-mot par l’équipe médicale, mais c’est à un Fortuna souffrant le martyr de la demander : « On m’invite à consulter un psychiatre afin de vérifier mon état mental puis on me pousse à rédiger une lettre de motivation. » Il l’avait rédigée sa lettre, datée et signée, sauf que… Fortuna tombe sur un article évoquant une thérapie ancienne – pratiquée en France au début du XXe siècle jusqu’à ce qu’elle soit remplacée par l’antibiothérapie – mais toujours pratiquée, notamment en Géorgie : la phagothérapie.

Phage conseil

La phagothérapie, c’est l’utilisation de bactériophages, de virus capables de s’attaquer et de dévorer n’importe quelle bactérie tout en épargnant les cellules humaines.

Du vivant pour lutter contre du vivant

N’importe quelle bactérie ? Oui respondent les spécialistes que nous avons contactés. Laurent Debarbieux, directeur de recherché sur les bactériophages à l’Institut Pasteur, dévoile ces chiffres hallucinants : « On compte dix phages différents pour une espèce bactérienne, ce qui offre des possibilities de thérapie remarquables. » Des phages qui, contrairement aux molécules bactericides de l’antibiothérapie, ne craignent pas les mutations des bactéries. « Aucune bactérie ne peut opposer de résistance à un bactériophage Ce dernier se renouvelle par et au détriment des bactéries. Et elles évoluent ainsi depuis des milliards d’années. Donc la phagothérapie n’est pas une solution ponctuelle mais durable », insiste le Dr Debarbieux.

Le Dr Alain Dublanchet, ancien chef de service à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, et infectiologue précise : « La phagothérapie propose non seulement un moyen naturel de lutter contre les infections, mais de plus, la mise au point d’un traitement est très rapide. En 10 ou 15 ...

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