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Recommandations recommandables ?

  • Une équipe américaine a décidé d'évaluer les recommandations en ligne consultées par un grand nombre de médecins hospitaliers, d'urgentistes et de généralistes.Une équipe américaine a décidé d'évaluer les recommandations en ligne consultées par un grand nombre de médecins hospitaliers, d'urgentistes et de généralistes.
Article paru dans le journal nº 54

La médecine allopathique fait reposer sa légitimité sur la haute qualité des données qui servent à l’élaboration de ses recommandations. La garantie d’un tel niveau d’exigence nécessite la prise en compte de toutes les nouvelles publications d’importance à mesure que celles-ci sont publiées, ce qui est une tâche de tous les instants, car les résultats de milliers d’études sont diffusés chaque année de par le monde. Malgré les contraintes d’un tel contexte, peu d’équipes de recherche se sont inquiétées d’évaluer le degré de validité des recommandations officielles actuellement en vigueur.

C’est ce défi qu’une équipe américaine a décidé récemment de relever en évaluant les recommandations en ligne consultées par un grand nombre de médecins hospitaliers, d’urgentistes et de généralistes. Pour ce faire, ils ont utilisé un système de cotation à trois niveaux définis comme suit. A : recommandation fondée sur des éléments de preuve cohérents, de bonne qualité et centrés sur le patient ; B : recommandation fondée sur des éléments de preuve non cohérents ou peu centrés sur le patient ; C : recommandation fondée sur un consensus à partir de la pratique habituelle ou sur l’opinion majoritaire, centrée sur la maladie ou un nombre suffisant de cas.

Au terme de ce travail de cotation, il ressort qu’une recommandation sur deux est de niveau C (le plus bas) et que 18 % seulement sont de niveau A (le plus élevé). Toutefois, cette répartition varie d’une spécialité à l’autre. Ainsi, la cardiologie, la périnatalogie et la réanimation seraient les meilleurs élèves. Parmi toutes les causes d’un tel naufrage, on peut citer les règles qui encadrent l’attribution de l’AMM (autorisation de mise sur le marché) aux nouveaux médicaments, pas assez strictes…

M. H. Ebell, R. Sokol, A. Lee, et coll. : « How good is the evidence to support primary care practice? », Evidence-Based Medicine, Juin 2017 ; Prescrire : « AMM prématurées = danger », juillet 2008 ; Prescrire : « Nouveaux médicaments : une évaluation minimaliste », janvier 2018.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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