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Homme n’est pas humain
Comment l’homme va évoluer », « L’homme et l’animal, la solidarité avec le vivant »... En juin, ces titres ont fait la une de deux grands mensuels français, La Recherche et Le Nouveau Magazine littéraire.
L’illustration du premier présentait un couple (homme hyper musclé, femme svelte) et un jeune garçon, un jouet robot à la main. Tous trois sont nus et de dos, la peau parfaitement blanche et imberbe. Une représentation morphologiquement stéréotypée du trio familial loin de correspondre à la réalité et sans présence de petite fille, montrant une préférence pour la descendance masculine qu’on croyait d’un autre âge.
Illustration du second : une tête d’agneau humanisé regardant l’objectif. Malgré leur apparence inoffensive, ces deux couvertures posent problème. On objectera que le mot « homme » est à comprendre dans son acception universelle. Elle ne l’est pourtant pas. Contrairement à l’intuition générale, « homme » n’a pas a priori de sens générique, comme le montre par exemple ce titre d’article : « Ces maladies qui touchent les hommes ». Sans connaissance du contexte, l’ambiguïté est ici insoluble. S’agit-il de maladies touchant les humains par rapport aux animaux, ou de maladies spécifiques aux hommes, opposés aux femmes ?
Homme, en français, vient du latin homo, qui désigne bien, à l’origine, l’humain dans son sens générique. Homo, en devenant homme, a peu à peu perdu sa valeur neutre pour désigner aussi les hommes sexués. Comment un même terme peut-il désigner à la fois le tout et la partie sans créer d’ambiguïté ? Peut-on dire d’une femme qu’elle est un homme ? La langue allemande n’a pas ce problème : le mot Mensch désigne uniquement l’humain au sens universel (sans avoir de sens sexuellement restrictif).
Ainsi Übermensch, célèbre concept nietzschéen, se traduit en français par « surhomme ». Aucune femme ne peut être un surhomme, mais, en allemand, elle peut être Übermensch… En dépit de cette restriction de sens, Mensch continue à être traduit par « homme » en français. Dans Ainsi parlait Zarathoustra, la phrase « Zarathustra antwortete : Ich liebe die Menschen » devient en français « Zarathoustra répondit : j’aime les hommes », comme s’il avouait son homosexualité. La traduction correcte serait « J’aime les humains » ou « J’aime l’humanité ». Mensch n’est pas homme. C’est toute la philosophie allemande qu’il faut retraduire !
L’expression « droits de l’homme » porte elle aussi à confusion. La France est le seul pays européen à la conserver, alors qu’Amnesty international tente d’imposer « droits humains » sans y parvenir. Faisons de l’humain et de l’humanité les vrais termes de l’universel !
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