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La carence en vitamine D
quels liens avec la schizophrénie ?

  • La carence en vitamine D  quels liens avec la schizophrénie ?
Article paru dans le journal nº 64

Une étude de l’université du Queensland (Australie) tout juste publiée suggère un lien entre carence en vitamine D chez le nourrisson et risque de schizophrénie à l’âge adulte.

Article mis à jour le 05/01/2023

La schizophrénie est un ensemble de troubles mentaux souvent mal compris. Elle se caractérise par des déficiences cognitives et des troubles de la perception, pouvant conduire à des hallucinations et des délires. Ses causes sont encore méconnues mais on parle d’origines génétiques ou environnementales.

Des chercheurs de l’université du Queensland viennent cependant de développer une autre hypothèse : selon eux, la schizophrénie pourrait trouver une de ses racines dans le développement embryonnaire – supposition déjà avancée dans le cadre d’un stress prénatal. Ils se fondent pour cela sur le fait qu’une carence en vitamine D à la naissance engendrerait un risque accru de schizophrénie à l’âge adulte.

En effet, en comparant les niveaux de vitamine D néonataux de 2 602 personnes nées entre 1981 et 2000 et divisées en deux groupes – l’un regroupant les individus sains, l’autre des malades diagnostiqués schizophrènes –, les chercheurs ont constaté qu’une carence néonatale en vitamine D accroit de 44 % les risques de développer une schizophrénie ensuite.

Vers une supplémentation en vitamine D « préventive » des femmes enceintes ?

Des analyses antérieures avaient déjà établi un lien entre schizophrénie et carence en vitamine D, pointant notamment un risque plus grand de développer la maladie chez des personnes nées en hiver ou dans des pays nordiques.

Bien que « des essais cliniques (soient) nécessaires avant de pouvoir produire des recommandations de santé publique, ces résultats offrent la perspective du premier système de prévention de la schizophrénie, par une supplémentation en vitamine D des femmes enceintes », se réjouissent les chercheurs.

Ce n’est pas la première fois que des équipes scientifiques s’intéressent aux déséquilibres physiologiques pouvant favoriser la schizophrénie ou les troubles mentaux. Ont ainsi par exemple été étudiés les liens entre antibiotiques et schizophrénie, parasites et troubles mentaux ou encore microbiote et troubles du spectre autistique.

Références bibliographiques

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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