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La prévention, parent pauvre de la cancérologie

Article paru dans le journal nº 36

Le Haut Comité de santé publique (HCSP) vient de publier un rapport qui montre à quel point la prévention du cancer a été négligée dans les deux grands plans cancer de la France entre 2004 et 2014. Les dix experts qui se sont penchés sur la politique santé mise en œuvre par les ministres successifs concluent que « les actions de prévention ont été dotées de relativement peu de moyens ». Décryptage du Dr Ménat.

C’est un débat que j’ai déjà abordé. La prévention n’intéresse personne, car elle ne fait pas gagner d’argent aux différents acteurs de la santé (sauf à notre système de sécurité sociale). En revanche, mettre tous les efforts sur le dépistage permet de faire tourner les laboratoires d’analyses et les centres de radiologie, mais surtout de trouver plus de malades et donc vendre plus de médicaments. Les patients sont ainsi dépistés et donc traités plus tôt, mais parfois avec excès, comme le montrent les études sur le dépistage du cancer du sein ou de la prostate.

Le dépistage à outrance coûte cher et ne fait pas réellement baisser la mortalité. Et il ne réduit pas le nombre de malades. C’est l’une des conclusions du HCSP, qui propose d’intensifier la lutte contre le tabac et l’alcool. Mais est-ce suffisant quand on sait que les deux principaux cancers sont ceux du sein et de la prostate, et qu’ils sont peu influencés par l’alcool et le tabac ?

Prévenir plutôt que guérir

On connait pourtant une partie des principales causes de ces cancers. Nous en avons déjà parlé dans cette revue :

 

  • La consommation excessive de lait de vache dont la responsabilité est largement prouvée pour la prostate et fortement suspectée pour le sein.
  • Les parabens et autres molécules chimiques à action hormonale comme le bisphénol A ou certains pesticides qui augmentent fortement le risque de ces cancers hormonodépendants.
  • L’excès de glucides et surtout tous les aliments riches en sucres qui font le lit de l’obésité, du diabète et du cancer.

 

Mais que fait-on pour informer la population de tous ces risques largement prouvés ? Qui osera mettre le projecteur sur tous ces aliments ou produits dont on fait la publicité en permanence à la télévision ? De grands débats sont organisés autour de la publicité pour le vin et l’alcool, mais personne n’a le courage de lutter contre la publicité pour les aliments sucrés (sodas, confiseries, barres chocolatées). On se donne bonne conscience avec un petit bandeau à peine lisible qui -rappelle qu’il faut « éviter de manger gras et sucré », mais en -laissant ces publicités passer à des heures de grande écoute ou en plein milieu d’émissions pour les enfants, le mal est fait. À  quand l’interdiction des publicités pour ces aliments, surtout à destination des enfants ? À quand une taxe sur les produits sucrés comme on le fait pour le tabac ? Et surtout, à quand ...

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