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Overdose !

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Nous y sommes. Presque un an jour pour jour après la mise sur le marché en France du premier vaccin Pfizer et BioNTech contre le Covid, le président de la République Emmanuel Macron a, dans son intervention télévisée d’hier soir sur TF1, préparé le terrain pour la vaccination obligatoire de tous les Français. Interrogé sur cette question, il répond :

« C'est tout à fait possible, cette hypothèse existe » , explique le chef de l'État avant de poursuivre : « Nous sommes quasiment à l'obligation vaccinale, […] 90 % des personnes en âge d'être vaccinées l'ont déjà été. […] Nous regarderons avec pragmatisme dans les prochaines semaines. » Pour ajouter enfin : « Il est vraisemblable que nous allons aller vers des rappels réguliers. » Or, nous le savons désormais, en Macronie, les « hypothèses » d’aujourd’hui sont généralement les décrets de demain.

Un an, donc, de serrage de vis progressif et de durcissement permanent des mesures pour en arriver finalement à ça.

En actant le déremboursement des tests pour tous et l’obligation vaccinale du personnel soignant à partir du 15 octobre, en diminuant la durée de validité des tests – passée de 72 heures à 24 heures – le 26 novembre ou en conditionnant le maintien d’une vie sociale normale à une troisième dose pour les précédemment vaccinés, le gouvernement a très clairement entériné l’abandon de sa politique initiale du « tester-tracer-isoler » au profit du « vacciner-vacciner-vacciner ».

Et peu importe qu’avec 90 % de la population vaccinée en âge de l’être le Covid continue de circuler. Peu importe qu’on impose une troisième dose (établie sur la souche de Wuhan) au moment où l’arrivée du variant Omicron redistribue totalement les cartes.

Malgré ses appels incantatoires au « pragmatisme », ce gouvernement est donc, comme l’explique très bien cette tribune signée par 1 500 universitaires , « entré en religion ». Et cette religion a tôt fait de désigner et punir ses hérétiques, les non-vaccinés, selon une logique de désignation du bouc-émissaire également bien analysée ici par une anthropologue et un historien des religions.

Non contentes d’avoir assigné à domicile ou à une forme de mort sociale les 10 % « récalcitrants », d’avoir fait perdre leur emploi à tant de personnes dévouées au serment d’Hippocrate, les autorités parlent d’aller encore plus loin : l’obligation pure et simple.

Un principe éthique devrait pourtant rester inaliénable en santé : à partir du moment où il y a un risque, même réduit, il doit demeurer la possibilité d’un choix. C'est ce que rappelait avec force, et sur la base d'une lecture critique des données disponibles sur les vaccins, une vingtaine de médecins dans les colonnes du British Medical Journal le 3 décembre dernier.

Le 22 novembre, c’est avec des paroles solennelles et empreintes d’inquiétude que s’exprimait sur le sujet des restrictions de liberté l’historien et juriste Lord Sumption, qui a siégé à la Cour suprême du Royaume-Uni de 2012 à 2018. Dans le journal conservateur The Telegraph , il déclarait :

« Dans toute l’Europe, les normes élémentaires de la société civilisée cèdent le pas à la panique. Les non-vaccinés sont exclus d’un nombre croissant de droits élémentaires. Il se désolait qu’il ne semble exister « aucune limite à ce que la majorité affolée peut légitimement imposer à d’autres dans l’espoir de se protéger contre l’infection. L’absence du moindre scrupule dans la poursuite de ce qui est considéré comme un bien public est le premier symptôme du totalitarisme. »

Et de conclure, sur le sujet de la vaccination obligatoire :

« Ceux qui refusent d’être vaccinés manquent peut-être de sagesse et d’altruisme. Mais s’ils n’ont même pas le droit de décider quelles procédures médicales ils doivent suivre ou quels médicaments ils doivent recevoir dans leur corps, il ne leur reste plus beaucoup d’autonomie en tant qu’êtres humains. La porte est grande ouverte au despotisme et aux conflits sociaux permanents. Nous devrions tous observer ce qui se passe et prendre acte de la facilité avec laquelle la démocratie libérale peut être déformée par la peur. »

Quelques jours auparavant, dans une lettre publiée le 20 novembre par le journal The Lancet intitulée « Covid-19 : stigmatiser les non-vaccinés n’est pas justifié », Günter Kampf rappelait quant à lui, chiffres à l’appui, que les preuves ne manquent pas concernant le rôle des personnes vaccinées dans la transmission du virus et concluait qu’« il est faux et dangereux de parler de “pandémie des non-vaccinés”. […] J’en appelle aux responsables de haut rang et aux scientifiques pour qu’ils cessent la stigmatisation inappropriée des personnes non vaccinées, qui incluent nos patients, nos collègues et nos concitoyens, et de faire un effort supplémentaire pour réunifier la société. »

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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