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Une pétition pour recréer le diplôme d'herboriste

Article paru dans le journal nº 14

 

Combien d'herboristes reste-t-il aujourd'hui ? Zéro. Le calcul est simple, le diplôme d’herboriste a été supprimé le 11 septembre 1941 par le Gouvernement de Vichy, ceux qui pouvaient encore se targuer d'avoir un diplôme d'État ont donc environ 100 ans aujourd'hui et il ne doit malheureusement pas en rester beaucoup. C'est le constat que dresse le magazine Plantes & Santé spécialisé dans les plantes et bien-être à l'occasion d'une pétition qu'il a l'intention d'adresser prochainement au ministre de la Santé, au secrétaire d'État à la consommation et au secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur.

Aujourd’hui et la profession d’herboriste disparaît alors qu'il y a une réelle demande de formation : "Au moins deux cents étudiants chaque année souhaiteraient devenir herboristes, mais aucune formation diplômante ne leur est proposée" expliquent les auteurs de la pétition. De nombreux organismes dispensent des enseignements d’excellent niveau mais sans reconnaissance de l’Université officielle. Six d'entre eux se sont regroupés dernièrement au sein de la Fédération française des écoles d’herboristerie.

La commercialisation des plantes médicinales est aujourd'hui réservée aux pharmacies (en dehors des 148 plantes médicinales en vente libre) et à quelques herboristes "survivants". Mais, comme le souligne Augustin de Livois, président de l'Institut pour la protection de la santé naturelle : « En France, les pharmaciens veulent garder un monopole dont ils ne se servent pas ».

Or, explique la pétition - qui suit en cela les recommandations de Thierry Thévenin, président du Syndicat des Simples - seuls des professionnels formés à la science des plantes disposant d'un diplôme spécialisé dans ce domaine ou les producteurs de plantes médicinales eux-mêmes, devraient être habilités à en faire la distribution.

La revalorisation du métier d'herboriste est donc un enjeu de santé publique.

Les herboristes existent et prospèrent au-delà de nos frontières. Au Royaume-Uni, en Suisse, en Allemagne et en Italie les herboristes sont libres d'exercer et de faire le commerce des plantes médicinales. La Belgique où s'est installée la Fédération Européenne d'Herboristerie présidée par Philippe Andrianne, botaniste, offre même des formations diplômantes en herboristerie.

Le rétablissement du métier d'herboriste en France permettrait, explique la pétition, de :

- Créer une nouvelle profession et de nouveaux emplois
- Améliorer la protection des consommateurs
- Favoriser la qualité, la transparence et le respect des ressources
- Rendre plus dynamique la filière agricole des plantes
- Conserver notre patrimoine culturel commun que sont les plantes

Mise en ligne lundi 16, cette pétition compte déjà 30 000 signatures. Elle est hébergée sur le site change.org "Ainsi les signataires sont assurés que leurs adresses ne seront pas utilisées à des fins commerciales" explique le mensuel Plantes et Santé qui compte bien mobiliser ses 40 000 lecteurs amateurs de santé par les plantes et même beaucoup plus car il vise 500 000 signatures.

Elle demande aux Ministères de la Santé, au Secrétariat d'État à la Consommation, et au Secrétariat d'Etat à l'enseignement supérieur de réviser le cadre législatif actuel qui interdit la vente de plantes médicinales hors du circuit des pharmacies et de rétablir dans le cursus universitaire une formation officielle au métier d'herboriste.

La pétition est accessible à l'adresse : www.change.org/herboriste

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé