Nous sommes
des contrariens

Qui croyez-vous le plus ? Votre voisin, votre maman, votre médecin, votre député, votre journal ? Cela fait plusieurs fois que l'on sonde l'opinion des européens sur ce sujet. Dans tous les domaines, la perte de confiance est sensible. La pub ment, la télé ment, les hommes politiques mentent, les syndicalistes mentent. Même le médecin ment...

En qui avez-vous confiance ? Leur demande-t-on. En personne... si... en mon voisin. S'il me dit que quelque chose a été bien pour lui, j'ai tendance à le croire, répondent-ils. Sa voiture, son taille-haie, la prof de Français de la petite, l'hôtel en Martinique... Je ne lui fais pas confiance sur tout, mais sur ces sujets là, oui.

Pour ce qui concerne la maladie, je vais sûrement en parler à un médecin, disent-ils, mais je voudrais d'abord en parler autour de moi. Et maintenant je vais sur Internet, sur des forums, sur les groupes Facebook. J'y apprends beaucoup de choses au moins aussi fiables que ce que me dira mon médecin. Voilà ce que disent les sondages menés dans la plupart des pays.

Cette perte de confiance dans les institutions est une formidable opportunité pour des gens qui jusqu'ici étaient totalement inaudibles. C'est notre cas et nous essayons de prendre un peu plus de place chaque jour.

Mais cette apparente libération des discours officiels est également un piège terrible dont on devine désormais les contours. Sur internet on apprend surtout ce que tout le monde sait déjà. C'est déjà beaucoup me direz-vous, mais sur Google, c'est du copier/coller, quel que soit le sujet... Sur les Forums et les conversations on ne peut défendre une opinion adverse sans être agressé immédiatement par des gens inconnus, répondant au nom de "fifi95" ou de "tripounette". Des avatars vous assènent pour toute réponse des trucs du genre "tout le monde sait bien que" suivis d'un "Pfff" ou bien de "Nawak" version moderne - et plutôt amicale quand même - de "N"importe quoi". En gros, la version officielle continue de prévaloir, même sur les réseaux non-officiels.

Dans ce concert de contre-vérités qui, à force d'être rabâchées par tout le monde, finissent par devenir LA vérité, nous espérons tout de même être devenus pour vous un avis utile, un conseil qu'on écoute. Nous ne prétendons pas la détenir, cette vérité, mais seulement la faire progresser.

Les conseils que nous vous donnons dérangent sûrement un peu, parce que les histoires qu'on vous raconte habituellement sont élaborées pour servir des intérêts puissants. Ce n'est pas grave. Nous bousculons, nous éclairons, nous donnons une autre version, nous sommes des "contrariens".