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"Chaque jour, je me dis que mon père a sauvé des vies", Sylvie Beljanski

Sylvie Beljanski est la fille de Mirko Beljanski, biochimiste dont le nom a défrayé la chronique dans les années 1980-1990. Elle aurait pu mener une carrière d’avocate à New York, loin du milieu scientifique qu’elle voulait fuir. L’arrestation de ses parents a changé le cours de sa vie. Elle relate dans son dernier ouvrage, paru en août dernier, son combat pour réhabiliter le nom de son père.

Jean-Baptiste Talmont

Alternative Santé. En 1996, alors que vous êtes avocate dans un cabinet à New York, vous apprenez l’arrestation de vos parents. C’est à partir de ce jour-là que vous vous êtes engagée dans la réhabilitation des travaux de votre père. Comment cela s’est-il passé ?

Sylvie Beljanski. Au départ, je me suis concentrée sur l’aide juridique que je pouvais apporter. Il me fallait trouver des avocats à Paris, et tout naturellement j’ai demandé à être ajoutée à l’équipe des avocats de la défense. C’est ainsi que j’ai eu accès au dossier. J’ai constaté des choses absolument inacceptables. À titre d’exemples, j’y ai vu un ordre de détruire les preuves ; des demandes d’audience formulées par mon père refusées la plupart du temps ; des expertises demandées par la défense refusées. Et quand finalement elles ont été acceptées, elles n’ont pas été prises en compte. Ces éléments m’ont proprement scandalisée.

Quand vous dites avoir découvert des ordres pour détruire les preuves. De quelles preuves s’agissait-il ? Et de qui ont émané les ordres ?

Les ordres de destruction de preuves ont été signés par un ­officier de police judiciaire et les preuves en question concernaient, entre autres, de très nombreux témoignages de patients qui affirmaient que les produits formulés par mon père fonctionnaient sur leur état de santé et leur pathologie. C’était incontestablement une instruction à charge. Les avocats de mes parents n’avaient jamais connu une telle situation ni un tel genre de procès.

Qu’est-ce qui a motivé l’écriture de votre livre ?

Dans ce livre, outre les deux premiers chapitres dédiés à mon père et à son arrestation, j’ai dressé l’état des lieux des partenariats scientifiques que la fondation ­Beljanski a conclu avec des ­universités aux États-Unis, les confirmations scientifiques et les publications scientifiques liées au travail de mon père.

Alors qu’aux États-Unis, le nom de Beljanski est reconnu scientifiquement, en France, il est toujours associé au charlatanisme. Ce livre est-il aussi une revanche, voire une vengeance  ?

Dieu merci, j’ai dépassé ­l’esprit de revanche. Passé la soixantaine, ma seule envie profonde est de transmettre un savoir qui sauve et qui soigne. À l’âge de 20 ans, je n’avais qu’une seule crainte, c’était que cette science disparaisse par la seule volonté des autorités françaises. Aujourd’hui, je ressens le devoir de partager ces connaissances qui, depuis vingt-cinq ans, ont été préservées aux États-Unis et validées par les scientifiques américains. Ce n’est pas rien comme validation.

Avez-vous bon espoir que le public français soit réceptif ?

Je ne sais pas, mais je suis certaine que tous ceux qui liront mon dernier livre seront informés de l’existence de plantes, dont les extraits sont de puissants anticancéreux aidant à vaincre le cancer.

De quels extraits de plantes parlez-vous ?

Les extraits de ginkgo biloba, Rauwolfia vomitoria et Pao pereira. Les dernières études avèrent clairement la non toxicité de ces plantes pour l’organisme et leur action anticancéreuse à large spectre. Surtout, ces extraits entrent en parfaite synergie avec les différents protocoles allopathiques comme les chimiothérapies ou les radiothérapies. L’université du Kansas a fait des recherches sur la carboplatine et les chercheurs ont conclu à une synergie excellente, sans effets secondaires, ni toxicité induite. Les dernières recherches du Texas University Medical Center confirment que le Pao pereira et le Rauwolfia vomitoria ont une action sur les cellules souches du cancer, in vitro et in vivo.

À propos des traitements allopathiques, vous affirmez que, dans l’ombre de l’arrestation de vos parents, plane celle des lobbys pharmaceutiques. Pouvez-vous vous montrer plus clair ?

Les multinationales pharmaceutiques sont dans une logique de profit. Leur objectif, c’est de pouvoir développer et commercialiser des molécules qu’elles auront brevetées. Il est très difficile de breveter des molécules naturelles. C’est tout un pan de la recherche qui est ici ignorée. Et s’il existe des molécules naturelles plus efficaces que les molécules synthétiques, je constate, à travers l’histoire de mon père que l’on vous envoie l’armée.

Vous ne trouvez pas le ­raccourci est un peu facile ?

Mais les faits sont là. L’état a envoyé le GIGN, des troupes d’élites formées pour neutraliser des terroristes ou des preneurs d’otages, pour arrêter un chercheur âgé de 73 ans qui travaillait dans son labo. Les gendarmes ont tout saccagé. Sur le plan juridique, il n’y avait rien. Le juge d’instruction n’a pas instruit correctement le dossier. Et lorsque nous avons saisi la Cour européenne des droits de l’homme, en 2002, nous avons gagné. Le gouvernement n’avait aucun argument à opposer. Cela veut dire, en clair, qu’il n’a même pas fait l’effort de trouver des arguments. Et l’action du GIGN a été classée secret défense. Pour moi, il y a anguille sous roche. Cela étant, il est vrai qu’entre une certaine animosité des laboratoires pharmaceutiques et une telle ­violence de l’état, il y a un grand écart. Je pense que l’on peut ­ajouter l’affaire ­Mitterrand, les animosités personnelles et nombreuses que mon père a pu ­accumuler à ­l’Institut Pasteur, ou encore le climat hystérique autour du sida. Et dans cette hystérie, s’est glissée la crainte profonde du laboratoire Glaxo Wellcome qui commercialisait l’AZT, molécule utilisée contre le sida dans les années 1980 et pour lequel le Pau pereira constituait un concurrent naturel et non toxique.

Est-ce que Mitterrand a pris des produits ­Beljanski, et si oui, quelles ont été les conséquences sur sa santé ?

Oui, il en a pris et il a fini son septennat grâce aux prescriptions du Dr  Philippe de Kuyper [son médecin personnel de 1981 à 1994, NDLR]. Ce dernier faisait la navette entre le domicile de mes parents, où il prenait les produits, et l’Élysée. Et il a constaté l’amélioration de l’état de santé de son illustre patient qui souffrait d’un cancer de la prostate métastasé sur les os.

Vous évoquez le cas sensible du sida ? Que s’est-il passé ?

À l’époque, quand mon père a été en contact avec les premières victimes du sida, il n’y avait pas d’AZT sur le marché, c’était avant 1986. Ces malades étaient condamnés à mourir. Dans ce contexte, mon père a tenté, avec ceux qui le souhaitaient, d’utiliser du Pau pereira en spécifiant qu’il n’avait jamais testé sa consommation sur des personnes souffrant du sida, que ce n’était pas un produit miracle. Mais il pouvait en revanche assurer que le produit n’était en rien toxique. Au début des années 1980, il a administré du Pau pereira à des personnes atteintes du sida qui ont témoigné d’une amélioration de leur état de santé. En 1986, il y a eu la mise sur le marché de l’AZT des laboratoires Glaxo Wellcome, actuel GlaxoSmithKline. Mais ce médicament est extrêmement toxique. Constatant qu’il n’y avait pas de synergie possible entre l’AZT et le Pau pereira, mon père a simplement dit que les gens pouvaient choisir soit l’un soit l’autre. Glaxo Wellcome et même l’association Act Up sont montés au créneau pour affirmer que mon père voulait détourner les malades de l’AZT.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans les travaux de votre père ?

Plutôt que d’entrer dans des détails très complexes des découvertes, notamment sur l’ARN et l’ADN, je vous dirais que j’ai été profondément émue et bouleversée de constater que les personnes malades allaient mieux. C’est vraiment ce qui m’a le plus touché. Je me souviens qu’à l’enterrement de mon père, j’ai entendu des gens me dire que, sans mon père et ses produits, ils ne seraient plus là. Chaque jour, je me dis que mon père a permis de changer des vies, de les améliorer, de les sauver.

Peut-on prendre les extraits de Rauwolfia vomitoria, ginkgo biloba et autre Pau pereira en prévention ?

La fondation Beljanski a travaillé avec plusieurs universités principalement américaines sur les différents paliers du cancer de la prostate. Nous possédons à présent des publications scientifiques qui avèrent que nos produits ont une action bénéfique sur l’hyperplasie bénigne de la prostate (HPB), sur les cellules cancéreuses de la prostate et même sur les stades avancés du cancer de la prostate qui ne répond plus à l’hormonothérapie. À ces trois niveaux, nous obtenons de très bons résultats avec le Pau pereira.



Aller plus loin :

Toutes les informations concernant Mirko Beljanski et ses recherches sont sur le site de la fondation Beljanski, beljanski.com, qui est en anglais et en français.

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