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Présidentielle : sept questions à poser aux candidats

Article paru dans le journal nº 40

Depuis les élections présidentielles américaines, la campagne électorale, en France, a pris un nouveau tour. A droite comme à gauche, tous les candidats ont compris que si le discours anti-système de Trump avait convaincu les Américains, cela pouvait marcher chez nous aussi.

Chacun s’y essaye : le jeune premier qui a plein d’idées neuves, l’ancien président qui a bien réfléchi, le papy qui connaît la chanson, le catho plein de bon sens, le vieux gaucho qui râle, la passionaria qui a toujours été anti-système… Chacun cherche sa tonalité. C’est donc peut-être le moment d'aborder le sujet des médecines alternatives, car plus anti-système que les médecines alternatives, tu meurs.

On a découvert en effet récemment que le sujet de la politique de santé est central dans le choix des Français pour cette élection. Un récent sondage commandé par Le Figaro met ainsi la santé juste après le chômage, le terrorisme et la délinquance dans les enjeux de cette élection. Quand on leur pose la question de savoir si les propositions des candidats en matière de santé influenceront leur vote, les Français répondent OUI à 55% !

Il semble donc urgent que les candidats répondent à quelques questions simples, mais essentielles qui permettront de juger si, en matière de santé, ils ont réellement décidé de s’affranchir du « système ». Des questions que chacun d’entre nous devrait leur poser au cours des meetings, par courrier, par mail, sur Twitter ou sur Facebook…

Voici mes sept questions :

Comptez-vous reconnaître le pluralisme thérapeutique et les médecines non conventionnelles comme l’a recommandé le Parlement européen ?
Allez-vous instaurer la liberté d’exercice pour le médecin et la liberté de choix pour le malade ?
Comptez-vous favoriser la libre circulation, prescription et commercialisation des remèdes et compléments alimentaires vendus dans la communauté européenne mais interdits en France ?
Allez-vous mettre fin à la censure de l’information sur les moyens alternatifs permettant de traiter les maladies que la médecine officielle ne parvient pas à soigner correctement ?
Comptez-vous transférer à la justice ordinaire le pouvoir juridictionnel de l’Ordre des médecins qui condamne des praticiens pour avoir sauvé des malades, mais avec des moyens non admis en France alors qu’ils ont fait, ailleurs que chez nous, la preuve de leur efficacité ?
Comptez-vous limiter, sinon supprimer, les publicités incitant à utiliser de plus en plus de médicaments inadaptés et de vaccins, ce qui ruine la Sécurité sociale autant que la santé des citoyens ?
Comptez-vous lever l’obligation vaccinale, pour l’admission dans les garderies, écoles et travail, comme dans tous les autres grands pays européens ?
Ces sept questions, vous le verrez, sont bien dérangeantes car elles mènent toutes à une seule : sommes-nous libres de prendre en main notre santé ? J'ai bien peur de connaître par avance la réponse des candidats : non, non, non, non, non, non, non. D’autant que lorsque les Français avouent leur craintes quant à la politique de santé, ils veulent dire la plupart du temps qu'ils préfèreraient que rien ne change : gardons la Sécu, le monopole des médecins et des pharmaciens, la politique vaccinale, les médicaments... Surtout ne touchez à rien.

Malgré l'envie de changement profonde que nous ressentons, il n’y a donc personne pour porter au plus haut niveau de l’Etat, une autre vision de la santé ? Ce sont des hommes vraiment neufs qu’il faudrait, ou bien des OVNIS.

Nicolas Hulot s’est fait porter pâle. Pierre Rabhi, dans un autre style, pourrait incarner cette autre voie. Le vieux sage attend peut être qu’on l’encourage.

Mais ne rêvons pas trop, les hommes politiques en place ne changeront leur discours que s'ils sentent que l'attente est forte dans la population. Et malheureusement, elle ne l'est pas... Cela n'empêche pas de poser des questions me direz-vous. C'est vrai, alors je compte sur vous.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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