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C'est le printemps, jetez les déchets aux ordures

  • L'autophagie et le jeûne, ce n'est pas la même chose ?L'autophagie et le jeûne, ce n'est pas la même chose ?
Article paru dans le journal nº 44

Dans un passé pas si lointain, la science ne connaissait comme destin final à la cellule que la nécrose. Une mort pathologique et "sale", responsable d’inflammation. Puis on a découvert l'apoptose (l'auto-destruction) et depuis quelques années seulement, l'autophagie. Littéralement, cela signifie se manger soi-même, mais en fait, il s'agit plus d'un ramassage d'ordures ménagères que d'un auto-cannibalisme. La cellule accumule ses déchets dans des lysosomes (sortes de sacs) qui eux-même fusionnent avec d'autres sacs contenant des enzymes digestives. Ce qui a pour effet de recycler les détritus.


Le détail de ce processus - d’autant plus fascinant qu’il est programmé dans nos gènes - a été mis en évidence par le japonais Yoshinori Ohsumi qui a reçu, en 2016, le prix Nobel de médecine pour ses remarquables travaux sur l'autophagie des cellules.

Grâce à lui, on sait maintenant que lors d’un stress, comme le manque de nourriture ou d’oxygène, les cellules peuvent recycler (à l’intérieur d’elles-mêmes, dans leur cytoplasme), des structures cellulaires endommagées en molécules utilisables pour leur métabolisme. Ces déchets sont transformés en "briques élémentaires" comme des acides aminés, acides gras, sucres simples et nucléosides, et ils peuvent ensuite être ré-utilisés par la cellule.

Comment ne pas voir là une analogie avec le processus du jeûne et avec ce que les naturopathes appellent depuis longtemps une "auto-lyse". Dès les premières vingt-quatre heures, expliquent-ils, les cellules soumises au manque de nourriture commencent à puiser dans les réserves en commençant par les choses les moins utiles : leurs déchets et les tissus malades, sclérosés, les tumeurs, les kystes...

Ce phénomène d'autophagie ne se produit pas exclusivement pendant le jeûne comme l'explique Yoshinori Ohsumi. Sauf que chez nous, dans les pays développés, il fonctionne en général à minima et s'arrête même pendant tout le processus de digestion. Si on mange trop, ou trop souvent, quand on est stressé ou malade, les cellules n’ont plus le temps ni l'énergie nécessaire pour assurer l'autophagie de façon satisfaisante. C’est là qu’apparaissent les maladies dégénératives de notre civilisation.

On décerne le prix Nobel à Yoshinori Ohsumi... j'applaudis. Logiquement, on devrait donc bientôt s'intéresser scientifiquement au jeûne... je doute. C'est pourquoi sans attendre, je vous recommande - particulièrement en ce début de printemps - de tenter un jeûne. Et  si vous ressentez une certaine fatigue, c'est qu'un maximum de votre vitalité est consacré au nettoyage. Les cellules malades sont ainsi dégradées, auto digérées entraînant la fabrication des corps cétoniques (carburant de secours) qui vont nourrir les cellules saines. 

Conclusion, les périodes de disette, c’est bon pour la santé… si elles ne sont pas trop longues !

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé