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Octobre rose, novembre gris !

Article paru dans le journal nº 29

Après un mois de désinformation sur le dépistage du cancer du sein, il est grand temps de retrouver un peu d’objectivité. Quelle tristesse de voir tous ces artistes, toutes ces stars participer activement et bénévolement à une cause qu’ils pensent juste alors qu’ils se font manipuler par les lobbies.

Ce n’est pas parce que je suis homéopathe ou que j’écris dans une revue de médecine naturelle que je suis obligatoirement contre les actions du ministère de la Santé, mais dans le domaine du dépistage du cancer du sein, on se demande vraiment à qui profite le crime.

Vous me trouvez excessif ? Je le concède. Mais je vous opposerais qu’il n’est qu’à voir le nombre d’études sans appel et/ou d’entendre s’élever les voix toujours plus nombreuses de spécialistes contre ce dépistage de masse inutile, coûteux (216 millions d’euros pour 2008 contre 37,6 millions d’euros pour le dépistage individuel) et qui entraîne un stress majeur chez certaines femmes, sans sauver une seule vie.

Des études unanimes

Quels que soient le pays et la nationalité des chercheurs, tous arrivent à la même conclusion : le dépistage de masse du cancer du sein présente plus d’inconvénients que d’avantages. Ainsi, dans une étude récente, publiée en 2014 dans la célèbre revue British Medical Journal, un groupe de spécialistes a analysé vingt-cinq ans de suivi des cancers du sein au Canada. Et leur conclusion est sans appel : le dépistage systématique du cancer du sein des femmes entre 40 et 59 ans ne réduit pas la mortalité par ce cancer de manière significative par rapport à la technique de palpation.

Pire, ils évoquent un surdiagnostic touchant 1 femme sur 424 dépistées. C’est-à-dire que ces femmes auront un diagnostic de cancer sur la mammographie par excès alors qu’en fin de compte, elles seront considérées comme saines. Au passage, elles auront subi un fort stress, parfois même une vraie souffrance, après avoir subi des examens inutiles, voire agressifs comme une biopsie.

Le surdiagnostic,
talon d’Achille du dépistage de masse

Le fait de proposer une mammographie à toutes les femmes françaises âgées de 50 et 74 ans entraîne obligatoirement un surdiagnostic. C’est ce qu’on appelle en médecine les « faux positifs ». Sur un certain nombre de mammographies, les médecins vont repérer une tache suspecte. Il faudra donc faire plus d’analyses, d’autres radios puis souvent une biopsie pour se rendre compte que la tache localisée était en fin de compte complètement bénine.

Il faut savoir que les faux positifs de la mammographie sont dix fois plus fréquents que les ...

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