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Pris en otages
par le marché
pharmaceutique

Article paru dans le journal nº 27

Imaginez que le médicament que vous devez absolument prendre chaque jour sous peine de graves conséquences, ne soit plus disponible en pharmacie.

C'est pourtant là, marqué sur l'ordonnance, prescrit par un médecin... Vous tendez votre carte vitale. On vous connaît dans la pharmacie, vous avez, disons... de l'hypertension. Vous êtes un habitué de l'Inspira de l'Exforge ou du Rasilez. Sans ce médicament, votre tension s'emballe en quelques jours. Mais non, il n'y en a plus. Vous paniquez, il doit bien y avoir un médicament de remplacement ? Oui, il y en a. Mais est-ce bien pareil ? Et peut-on, sans danger, passer de l'un à l'autre ?

 

Le pharmacien hésite, "vous devriez appeler votre médecin". Discrètement, vous vous rendez dans une autre pharmacie, le discours est le même : "Rupture de stock chez le fournisseur". Vous êtes devenu, sans le savoir, l'otage du marché pharmaceutique. La victime collatérale d'un bras de fer entre les laboratoires et les grossistes (qui approvisionnent les pharmacies).

 

Je ne rentrerai pas dans les détails de cet affrontement. Mais il suffit que vous sachiez que c'est un conflit classique entre distributeurs et fabricants. D'habitude, c'est le consommateur qui est pris en otage et qui ne trouve plus, par exemple, de Coca-Cola dans les rayons du Leclerc. Mais là ce sont des malades qui sont concernés. Ils ont Parkinson, une maladie auto-immune ou une autre maladie grave. Plus de 300 médicaments sont en rupture de stock en ce moment en France.

 

Ici, pourtant, nous sommes dans un marché on ne peut plus réglementé. Tout ce qui s'y passe est contrôlé, surveillé, mesuré… On n'y pratique pas les prix que l'on veut, on ne vend pas n'importe quel conditionnement, dans n'importe quel magasin, il n'y a pas de promo ni de dégustation gratuite non plus, bref on n'est pas au supermarché.

 

Pour expliquer la pénurie, on nous dit qu'il s'agit d'un conflit commercial banal. Mais affirmer que les conflits classiques du commerce sont inévitables dans un marché ou rien ne relève des règles classiques du commerce, paraît tout de même relever de la mauvaise foi. Ce que l'on retient surtout c'est que la santé des malades et la prescription du médecin, dans toute cette histoire, importent peu.


Cet exemple, parmi d'autres, devrait amener les malades à comprendre à quel point ils sont dépendants du système du médicament. Ils ne s'en sont pas rendu compte plus tôt car ils ne savent pas ce qu'ils achètent en général, ni à quel prix. Mais là, leur dépendance devrait leur sauter aux yeux. Peut-être concluront-ils qu'ils auraient tout intérêt à ne pas se limiter à une seule sorte de médecine. Je l'espère.


Ceux qui tenteront les "itinéraires bis" découvriront que dans cet univers, il y aussi des ruptures de stock (car les plantes ne produisent pas avec la même régularité que les machines, désolé), mais il apprendront aussi qu'il y a aussi une multitude de solutions de remplacement qui leurs sont offertes, le temps que la matière première réapparaisse sur le marché.

Pour les malades, la médecine alternative était autrefois un choix déterminé et réfléchi, mais au train ou nous allons, elle va bientôt devenir une nécessité vitale. Tant mieux !

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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