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Le cerveau est le principal allié d’un accouchement réussi

Article paru dans le journal nº 26

L’OMS a récemment dénoncé les « violences obstétricales » faites aux femmes durant l’accouchement. Afin de relayer ce message, Catherine Béchard, ostéopathe depuis vingt-cinq ans, a réalisé le documentaire « Loba » (la louve), tourné dans plusieurs pays. Le sous-titre du film pose une question clé : peut-on encore accoucher naturellement dans un monde artificiel ?

Alternative Santé Que dites-vous à ceux qui qualifient votre film d’énième plaidoirie New Age pour l’accouchement à la maison ?

Catherine Béchard Qu’ils n’ont peut-être pas vu le film en entier, ou qu’ils sont peut-être soumis au discours dominant, intégrant la peur qui veut transformer l’arrivée de la vie en maladie ou en ressource pour les laboratoires pharmaceutiques. Avec trois naissances chaque seconde dans le monde, on imagine sans peine la manne que cela représente.

A. S. Vous réfutez l’idée d’un comportement irresponsable ?

C. B. Je plaide pour que chaque femme puisse choisir un lieu d’accouchement où elle se sente en sécurité physique et émotionnelle. Qu’on ne l’infantilise plus. Et qu’on arrête de vouloir aveuglément le « risque zéro » au point de faire de son accouchement une cascade de gestes médicaux. Je préconise la coopération de tous, sans manichéisme. Mon film ne fait que relayer l’OMS qui dénonce ce qu’elle nomme « violences obstétricales ». Dans 85 % des cas, les accouchements se déroulent sans interventions systématiques, alors ne privons plus les femmes d’utiliser tout le potentiel d’intelligence de la vie qui est en elles.

A.S. Vous affirmez que le cerveau est le principal allié d’un accouchement réussi. C’est-à-dire ?

C.B. Grâce aux neurosciences, on sait mieux comment fonctionnent nos trois cerveaux : le reptilien qui a l’instinct de vie, le cortical lié au raisonnement, et le limbique, siège des émotions. Le cerveau limbique sécrète, via l’hypothalamus, l’ocytocine, l’hormone qui stimule les contractions de l’utérus et par la suite l’allaitement. Mais cette mécanique archaïque et puissante est altérée si le néocortex et les émotions sont perturbés.

Or trop souvent, l’accouchement à l’hôpital va provoquer une série de stress qui l’inhiberont. Imaginez, vous devez vous rendre sur place, vous voir imposer des démarches administratives, un délai de 24 heures pour délivrer et vous faire culpabiliser si vous ne vous ouvrez pas assez vite. Vous devez subir des touchers vaginaux à répétition par plusieurs personnes, je passe sur les allées et venues incessants, la lumière au néon… On va alors administrer de l’ocytocine de synthèse aux mères, ce qui brouille un peu plus les messages. Sans compter que l’enfant va lui aussi être perturbé, car cela accélère artificiellement son rythme cardiaque.

A.S. Vous dites d’ailleurs qu’il faut être deux fois plus forte pour accoucher à l’hôpital qu’à la maison…

C.B. La société tout entière a perdu le contact avec le corps. Du coup, la maman ne sait plus se faire confiance. Une sage-femme correctement formée aide à rétablir cette confiance. Elle libère l’accès au système archaïque du cerveau, respecte ses rythmes. Elle aide la maman à se concentrer, lui suggère des positions confortables. Elle utilise son appareil de monitoring, mais de façon discrète et appropriée, et ne pose pas des cathéters partout, « au cas où », comme on le dit aux femmes qui arrivent en salle de travail ...

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